Y a-t-il vraiment moins de moustiques tigres en ce moment à Toulouse ? Un spécialiste répond

Y a-t-il vraiment moins de moustiques tigres en ce moment à Toulouse ? Un spécialiste répond
Y a-t-il vraiment moins de moustiques tigres en ce moment à Toulouse ? Un spécialiste répond

Par

Gabriel Kennedy

Publié le

25 juin 2024 à 6h08

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En quelques années, sa présence est devenue une vraie nuisance À Toulouse.

Le moustique tigre, présent depuis 2012 à Toulouse

Détecté pour la première fois en 2012, le moustique tigre continue de s’implanter dans la Ville rose, métropole que le petit insecte (environ 5 mm) aux rayures noires et blanches a entièrement colonisé en 2014.

Et depuis plusieurs années, sa présence (efficace de mai à novembre) a particulièrement augmenté au point qu’il devenait parfois difficile pour les Toulousains de profiter de leurs extérieurs (balcon, terrasse ou jardin) certains étés.

Or, au début de l’été 2024, la présence de ce moustique – dont rappelons-le est jour (il est capable de piquer tant qu’il y a de la lumière, donc ce n’est pas lui qui vous pique pendant la nuit !) semble moins fort qu’avant. Fausse impression ou vraie tendance À Toulouse ?

Où est passé le moustique tigre ?

Actualités toulousaines donc contacté Guillaume Lacour, entomologiste médical à Altopictus, société spécialisée dans la surveillance et la lutte contre le moustique tigre.

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Et le scientifique fait d’abord le constat suivant : « La dynamique d’abondance des moustique tigre « Le printemps 2024 était comparable au printemps 2023 : éclosions des œufs à partir de mars, premières couvées fin avril, etc. », indique-t-il.

Deux fois moins d’œufs dans les pièges à nids !

Mais le spécialiste constate une nette baisse de la présence du moustique dans le Grand Sud, et y compris à Toulouse, depuis juin 2024, par rapport au même mois de l’année précédente.

“Cependant, l’abondance de l’année 2024 est jusqu’à présent inférieure à celle de 2023 depuis début juin, avec en moyenne 2,5 œufs d’Aedes albopictus en moins dans les pièges à nids de nos réseaux scientifiques déployés en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine », indique Guillaume Lacour à Actualités toulousaines.

Altopictus dispose en effet d’un réseau de surveillance une cinquantaine de pièges à nidification qui se placent principalement autour des établissements de santé et d’un maillage renforcé autour de l’aéroport de Toulouse-Blagnac. Mais l’année dernière, pour la même période, le même spécialiste indiquait L’actualité toulousaine : « En juin 2023, sur nos réseaux de pièges à nids dédiés au suivi, nous avons observé une abondance d’œufs d’Aedes albopictus triplée dans l’agglomération toulousaine, par rapport à juin 2022, avec une variabilité selon les localités.

Alors comment expliquer qu’il y ait globalement moins de moustiques par rapport à l’année dernière à la même époque ?

Comment expliquer ce phénomène ?

Pour le scientifique d’Altopictus, une entreprise qui s’occupe notamment de opérations de lutte contre les moustiques en Haute-Garonne en cas d’apparition d’un cas (importé ou indigène) de dengue, chikungunya ou zika, c’est évidemment météo – impitoyable (c’est le moins qu’on puisse dire !) – qui est en grande partie responsable.

” Ce diminution de l’abondance C’est très probablement la conséquence de températures beaucoup plus douces en mai-juin 2024 par rapport à mai-juin 2023 (par exemple -3,5°C en juin 2024 à Toulouse par rapport à juin 2023), des températures qui se rapprochent enfin des normales saisonnières en 2024″, souligne Guillaume. Lacour.

Les habitants ont aussi un rôle à jouer

Cependant, « les températures plus basses allongent durée du développement larvaire (et donc risque de mortalité larvaire si le réservoir d’eau est entre-temps asséché par exemple)», ajoute le spécialiste.

Qui ajoute encore pour les habitants de Toulouse et de la région : « C’est un bon rappel qu’il faut prévenir le développement larvaire du moustique tigre chez nous, en vidange chaque semaine récipients à eau. Fixez-vous une journée moustique tigre, où vous inspectez par réflexe votre jardin, votre terrasse ou votre balcon pendant 5 minutes : pots de plantes, regards de gouttières, récipients de stockage d’eau, gobelets, etc. »

Une des espèces les plus envahissantes au monde

Car la société Altopictus rappelle que le moustique tigre « fait partie des espèces le plus envahissant au mondece qui est dû en partie à sa grande capacité d’adaptation, et au fait de s’être « attaché » à l’Homme, ce qui a permis sa dispersion régionale et mondiale, et qui lui offre un abri (les larves du moustique tigre se développent dans les conteneurs artificiels). que l’on accumule : seaux, pots de plantes, vases, pneus, bacs à sable, etc.) et les couvertures (ce moustique pique préférentiellement les mammifères, dont l’homme).

Le meilleur moyen de s’armer contre les moustiques est de se débarrasser de ces fameux contenants qui favorisent le développement de gîtes larvaires…

« En aucun cas annonciateur d’un été tranquille »

Mais attention… Si les moustiques sont donc un peu moins présent Pour le moment, cela ne veut pas forcément dire que les Toulousains et ses alentours pourront se détendre sur leur balcon cet été ! Tout dépendra donc des actions individuelles de chacun… mais aussi en grande partie de la météo !

« Dès que les températures augmenteront, il y aura inévitablement davantage de moustiques. Il s’agit donc plutôt d’un épisode de répit… Mais ce n’est pas le cas en aucun cas le signe avant-coureur d’un été tranquille à Toulouse », souligne Guillaume Lacour.

L’abondance des moustiques dépendra aussi des précipitations qui surviendront cet été : « s’il pleut beaucoup, cela favorisera aussi leur développement et leur présence dans le temps ».

Il faudra donc attendre encore un peu pour savoir comment les moustiques vont… nous piquer !

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