un pont littéraire entre deux cultures

un pont littéraire entre deux cultures
un pont littéraire entre deux cultures

Depuis 1981, le Prix -Liban célèbre la richesse des échanges littéraires entre le Liban et la France. Doté de 3 500 €, ce prix prestigieux récompense chaque année des auteurs libanais ou français ayant le Liban au cœur de leur œuvre.

Le 15 novembre, le jury du prix France-Liban a dévoilé ses cinq finalistes pour l’édition 2024, témoignant de la vitalité des échanges littéraires entre le Liban et la France. Créé en 1981, ce prix récompense chaque année des auteurs libanais ou français ayant le Liban au cœur de leur œuvre.

Né sous l’égide de l’Association des écrivains de langue française (ADELF), ce prestigieux prix littéraire bénéficie cette année d’une dotation de 3 500 € grâce au mécénat de Philippe Hélou. Sa vocation est de mettre en valeur la créativité de la littérature libanaise francophone, qu’il s’agisse d’écrivains libanais ou d’auteurs d’autres nationalités ayant consacré leur œuvre au Pays du Cèdre.

Ouvert à une grande variété de genres, du roman à la poésie en passant par l’essai, le prix France-Liban requiert néanmoins une écriture de grande qualité et une recherche originale sur l’usage du français. Pour concourir, les œuvres doivent avoir été publiées dans l’année, les candidatures pouvant être déposées par les éditeurs, les auteurs ou les membres du jury avant le 31 octobre.

Depuis 2016, le jury est présidé par Georgia Makhlouf, écrivaine et journaliste franco-libanaise engagée dans la promotion de la littérature libanaise. Il rassemble des personnalités comme Albert Dichy, directeur littéraire de l’IMEC, Valérie Marin La Meslée, journaliste au Point, ou encore le professeur Carmen Boustany, ainsi que le lauréat de l’année précédente, l’écrivain Oliver Rohe qui a remporté le prix en 2023.

Les cinq finalistes sélectionnés parmi onze titres en compétition sont : Marwan Chahine avec Beyrouth, 13 avril 1975 : autopsie d’une étincelle (Belfond), Maroun Eddé with La destruction de l’État (), Arielle Meyer Mac Leod pour Vues intérieures après destruction (Arléa), Yves Michaud et Etel Adnan. Anges, brouillard et palais de nuit (Gallimard), et Emmanuel Villin avec Kim Philby et moi (Action). Le gagnant sera choisi le 3 décembre.

Au cours de ses 43 années d’existence, le prix France-Liban a sacré de grands noms de la lettre libanaise comme Amin Maalouf en 1986, Andrée Chedid en 1990, mais aussi des voix plus récentes comme Charif Majdalani, Lamia Ziadé en 2017 ou Sélim Nassib en 2022. .

Loin de se limiter à une liste de prix, ce prix est devenu un véritable lien entre les scènes littéraires française et libanaise, suscitant rencontres et échanges. Jacques Chevrier, président de longue date de l’ADELF, a souligné sa capacité à rassembler des écrivains de toutes origines ayant un même attachement à la langue française.

Avec le soutien dès l’origine de grandes institutions comme l’Académie française, le Prix France-Liban a su entretenir ce dialogue entre les cultures au fil des décennies. Un rôle plus que jamais essentiel alors que le Liban continue de connaître des drames, hier comme aujourd’hui…

 
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