À Kiev, les Russes auraient frappé, jeudi 21 novembre, entre 5 heures et 7 heures du matin, une zone industrielle de la ville de Dnipro, avec entre autres un missile de type RS-26 Rubezh, une première depuis le début de la guerre. Il s’agit d’un missile balistique intercontinental à combustible solide (ICBM), le plus gros de l’arsenal des grandes puissances nucléaires. Le Kremlin ne commente pas pour le moment. Ce n’est qu’en examinant les débris sur place à Dnipro qu’il sera possible de dire s’il s’agit ou non d’un missile intercontinental russe.
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Les missiles RS-26 Rubezh sont capables de parcourir plus de 5 000 kilomètres pour frapper, comme leur nom l’indique, d’autres continents. L’Europe occidentale et les États-Unis sont à portée du RS-26 Rubezh russe, et ce sont ces missiles qui peuvent transporter des ogives nucléaires. Nous sommes ici dans le registre de l’escalade, de la menace russe, de la dissuasion nucléaire, même si à Kiev, il est précisé que ce missile, à Dnipro, n’emportait heureusement pas de charge nucléaire.
Un message envoyé de Russie ?
On ne connaît pas encore précisément l’ampleur des dégâts causés par cette frappe russe, mais il faut avant tout voir le message envoyé par Moscou. En effet, d’un point de vue purement militaire, les Russes n’avaient pas besoin d’un missile intercontinental pour le lancer sur l’Ukraine sans tête nucléaire. De nombreux autres types de missiles russes, moins chers et moins rares, auraient pu être utilisés. D’autres, d’ailleurs, ont été utilisés dans cette même frappe sur Dnipro.
Alors, utiliser ce missile intercontinental, pour les Russes, semble vraiment être avant tout un signal envoyé. C’est la réponse attendue après la décision prise le week-end précédent par Washington d’autoriser l’utilisation par l’Ukraine de missiles à longue portée pour frapper le sol russe. Réponse donc sous forme de surenchère et d’avertissement.
Ce tir « marquerait une nette escalade », selon l’UE
“Nous suivons bien entendu les informations selon lesquelles la Russie aurait utilisé un missile balistique intercontinental contre une ou plusieurs cibles en Ukraine. (…) Il est évident qu’une telle attaque marquerait une nouvelle escalade de la part de (Vladimir) Poutine“, a réagi jeudi Peter Stano, un porte-parole de la Commission européenne.
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