La « maison des horreurs » récemment découverte à Antibes n’est pas sans rappeler d’autres histoires sordides impliquant des animauxqui s’est déroulée ces dernières années dans les Alpes-Maritimes.
Décembre 2021 : des dizaines de cadavres de chats dans une maison de Nice Nord
La découverte choquée les quelques bénévoles qui y avaient accès “maison de l’horreur” à Niceselon leurs propres mots. Des dizaines de cadavres de chats et d’animaux en détresse avait été retrouvé un dimanche d’hiver dans des conditions épouvantables.
A l’origine de cette macabre trouvaille, la famille d’un octogénaire, qui avait contacté des associations de protection des animaux après avoir réalisé que leur père hospitalisé avait laissé derrière lui des animaux mourants.
« Des animaux galeux. Certains étaient enfermés dans l’abri de jardin dont la porte était bloquée par des pierres. Évidemment, personne ne venait les nourrir. » ils ont décrit à l’époque.
La situation à l’intérieur de la maison était tout aussi alarmante : “Le sol était couvert de diarrhée. Lorsque nous l’avons ouvert, une dizaine de chats se sont échappés. Ceux que nous avons réussi à attraper ont dû être amenés aux urgences vétérinaires en train de mourir.
Les volontaires ont alors également trouvé cadavres d’animaux éparpillés dans toute la propriété : « Nous en avons compté plus d’une centaine. Il y en avait dans la maison, dans la salle de bain, dans le garage et dans le reste de la propriété.
Beaucoup étaient enfermés dans des caisses en plastique scellées ou dans des caisses en bois clouées, ce qui a laissé croire qu’il s’agissait d’un collectionneur ayant un rituel macabre.
Juillet 2023 : une centaine de chats, chiots et cadavres d’animaux dans un appartement à Nice
En juillet 2023, la police nationale découvre un appartement à Nice où régnaient des conditions d’hygiène catastrophiques. Sur place, un couple a entassé une centaine de chats et plusieurs chiots.
L’intervention a été déclenchée par une fuite d’eau signalée par le propriétaire de l’appartementqui avait essayé d’appeler un plombier. Le couple a refusé d’ouvrir la porte et a menacé de se suicider en ouvrant le gaz. La police a finalement réussi à les neutraliser, révélant l’horreur.
A l’intérieur, l’odeur de l’urine était si forte qu’elle “tu sautes[ait] dans ton visage et ne lâche pas[ait] plus”. Le sol était couvert d’excréments et la chaleur humide de l’été rendait la situation encore plus insupportable.
Partout dans l’appartement, chats sous-alimentés et déshydratéstandis que les sacs contenant cadavres d’animaux bondé dans la douche et la salle de bain.
Là aussi, après avoir alerté les associations de défense des animaux, leurs bénévoles ont évacué les animaux vivants, transportant les chats et les chiots vers des véhicules pour les emmener chez le vétérinaire. En somme, un terrible bilan de 120 chats vivants, ainsi que 5 chiens et 10 félins morts.
Le couple responsable avait alors été placé en garde à vue. Et l’association Arpa avait porté plainte pour « maltraitance animale, actes de barbarie et de cruauté ».
Février 2024 : 117 cadavres de chats dans une maison à La Roquette-sur-Siagne
Nouvelle année, nouvelle découverte macabre. 117 cadavres de chats ont été retrouvés en février in a house in La Roquette-sur-Siagne, in the Alpes-Maritimes.
Parmi eux, 67 étaient entassés dans un congélateur situé à l’arrière d’un chaletalors que 50 autres étaient cachés sous des tuiles dans le jardin. De plus, 38 chats vivantsmais dans un état pitoyable, ils furent retrouvés enfermés dans une volière.
Des voisins, alertés par les odeurs pestilentielles d’urine et d’excréments ainsi que par des cris de souffrance, ont signalé la situation.
Le propriétaire des lieux “amené des chats à moitié morts dans les pharmacies pour exiger des soins”, selon Nathalie Bassot, présidente de l’Association des enquêteurs en protection animale (AEPA).
Un bénévole de l’AEPA décrit l’état déplorable des locaux de Nice-Matin : « Vers 10 heures, nous avons pu pénétrer dans la propriété. Les chats encore en vie se sont enfuis, mais ils ont été retenus par une volière. La crasse était indescriptible.» En ouvrant un hangar fermé, ce dernier découvre alors le congélateur contenant les cadavres : «J’ai senti un frisson me parcourir. Je savais déjà ce que j’allais y trouver.
« On entendait régulièrement des miaulements de combat et des cris de souffrance »voisins assurés. Après un premier signalement en 2018 et une saisie en 2021le calvaire était enfin terminé pour les félins.
Les 38 chats vivants ont ensuite été placés dans plusieurs associations pour recevoir les soins nécessaires.
Le propriétaire, Guy V., un homme de 66 ans, a été placé en garde à vue puis convoqué devant le tribunal correctionnel de Grasse en juin 2024. Il était poursuivi pour « abandon volontaire et privation de soins d’animaux domestiques ». Mais il n’a pas été poursuivi pour « sévices graves » ou « cruauté envers les animaux ».
Il avait déclaré qu’il n’a pas eu le temps d’enterrer les animaux.