ce que l’on sait des attaques terroristes contre des églises et une synagogue au Daghestan

ce que l’on sait des attaques terroristes contre des églises et une synagogue au Daghestan
ce que l’on sait des attaques terroristes contre des églises et une synagogue au Daghestan

Au moins 19 personnes ont été tuées dans des attaques au Daghestan, dont quatre civils.

Des églises orthodoxes et une synagogue ont été visées.

Les autorités qualifient l’attaque de « terroriste ».

La Russie a annoncé ce lundi la fin des opérations antiterroristes au Daghestan, dans le Caucase, où des attaques commises la veille par des assaillants contre des églises orthodoxes et au moins une synagogue ont fait au moins 20 morts et 46 blessés.

Cette série d’attaques décrite comme “les terroristes” par les autorités russes intervient trois mois après l’attaque revendiquée par Daesh Hôtel de ville de Crocusune salle de concert dans la banlieue de Moscou, qui a fait plus de 140 morts et ravivé la menace du terrorisme islamiste dans le pays.

Des attentats préparés « depuis l’étranger »

Les dernières attaques ont eu lieu à Makhachkala, la capitale du Daghestan, et dans la ville côtière de Derbent. République fédérée de Russie à majorité musulmane, voisine de la Tchétchénie, le Daghestan est également proche de la Géorgie et de l’Azerbaïdjan. Des opérations antiterroristes y sont régulièrement annoncées par les autorités russes.

Les attentats de dimanche ciblés « deux églises orthodoxes, une synagogue et un poste de contrôle de police », selon la commission d’enquête russe, selon laquelle au moins 15 policiers ont été tués. La synagogue de Makhachkala aurait été entièrement dévorée par les flammes. Une deuxième synagogue a également été incendiée à l’aide de cocktails molotov, selon des représentants de la communauté des « Juifs des montagnes », établie dans le nord du Caucase depuis des siècles, et particulièrement au Daghestan.

L’opération antiterroriste lancée après l’attentat a pris fin ce lundi matin, suite à la « neutralisation des menaces contre la vie et la santé des citoyens », selon la même source. Le chef du Daghestan, Sergueï Melikov, lui a rendu compte “six bandits liquidés” dans le cadre de cette opération, s’être assuré que les opérations avaient été préparées “de l’étranger”et dénonçant « cellules endormies ». Aucune information sur les motivations ou l’identité des auteurs n’a encore filtré, et aucune organisation n’a encore revendiqué les attentats.

Allusions à l’Ukraine

« Nous savons qui est derrière ces attentats terroristes et quel objectif ils poursuivent »a assuré Sergueï Melikov dans une vidéo sur Telegram, sans préciser qui était dans le viseur, mais en faisant allusion au conflit en Ukraine. « Nous devons comprendre que la guerre touche aussi nos foyers. Nous l’avons ressenti, mais aujourd’hui nous y sommes confrontés”il a dit.

Selon le gérant, « Plus de 15 policiers ont été victimes de l’acte terroriste »protéger les habitants civils « au prix de leur vie ». Un prêtre de l’Église orthodoxe russe de Derbent, le père Nikolaï, âgé de 66 ans, a été tué dans une attaque au couteau, rapporte le Horaires de Moscou. L’assaut contre les églises survient alors que les orthodoxes célèbrent la Pentecôte. Des individus armés ont également ouvert le feu sur un véhicule transportant des policiers, blessant l’un d’entre eux, à Sergokala, village situé entre Makhatchkala et Derbent.

Des images diffusées sur les réseaux sociaux, revues par CNN, montrent de la fumée dans le ciel de Derbent, après l’attaque de la synagogue, ainsi que l’attaque de voitures de police par des hommes armés vêtus de noir.

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Trois jours de deuil ont été décrétés dans cette république fédérée de Russie. En octobre dernier, des émeutes hostiles à Israël ont éclaté à l’aéroport de Makhachkala. Une foule d’hommes avait envahi son tarmac lorsqu’un avion en provenance d’Israël a atterri. La Russie a été ciblée à plusieurs reprises par des attentats et attaques revendiquées par l’État islamique, même si son influence reste limitée dans le pays.

En mars, une attaque revendiquée par Daesh à l’hôtel de ville de Crocus, près de Moscou, avait fait plus de 140 morts. Si le président russe Vladimir Poutine a fini par admettre la responsabilité de l’organisation islamiste, il a aussi insinué la complicité de l’Ukraine.

La Russie a été confrontée au début des années 2000 à une rébellion islamiste dans le Caucase, née du premier conflit contre la Tchétchénie séparatiste en 1994-1996. Elle a été vaincue par les forces fédérales russes et, ces dernières années, les incidents armés y sont devenus rares. Près de 4 500 Russes, notamment originaires du Caucase, ont combattu aux côtés de l’EI en Irak et en Syrie. En 2015, des militants liés à Daesh en Syrie ont annoncé l’installation d’un “la franchise” de l’organisation au Daghestan.


F.Se avec l’AFP

 
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