« Le système de lieutenance n’est pas déterminé précisément par la Constitution. « Est-ce un simple mandat de représentation ou un véritable transfert de responsabilités ? » demande l’ancien ministre Alex Bodry. Dans tous les cas, la publication du mandat de représentation est souhaitable pour garantir la sécurité juridique !
Si Henri restera Grand-Duc jusqu’à son abdication, la Constitution (article 58) prévoit qu’il peut se faire représenter par le lieutenant-représentant, en l’occurrence le Grand-Duc héréditaire Guillaume, qui prendra ses fonctions après avoir prêté serment devant la Chambre des Députés. Octobre.
« Par le passé, nous ne publiions pas de mandat de représentation », raconte Alex Bodry, qui a vécu la période de transition entre Jean et Henri à la fin des années 1990, en tant que ministre. Mais le socialiste explique qu’outre ses missions économiques à l’étranger, le grand-duc héréditaire peut se voir confier un certain nombre de tâches, comme signer des lois et règlements grand-ducaux, mener des entretiens avec des ministres, ou encore accréditer un ambassadeur. Avec des restrictions ? « Par exemple, le grand-duc Adolphe (1817-1905) réservait ses relations avec les chefs d’État étrangers », note Alex Bodry.
En matière de personnalité pour l’exercice du pouvoir, l’ancien ministre estime qu’Henri et Guillaume ont « beaucoup de similitudes ». Il note cependant que le Grand-Duc héréditaire bénéficiait d’une éducation « beaucoup plus libre » depuis qu’il fréquentait les écoles luxembourgeoises. « Il bénéficiait de plus de normalité, il était beaucoup plus en contact avec des gens « ordinaires » », conclut-il.