prix révisés à la baisse

• L’AICB annonce la bonne nouvelle

• Soutenir l’impact financier des agriculteurs

• Une subvention supplémentaire de 27 milliards FCFA

De droite à gauche, le PDG de Sofitex, Arsène Somda, le PDG de Socoma, Ali Compaoré, le président de l’AICB, Nikiébo N’Kambi, le secrétaire général de l’AICB, Ousséni Traoré, ont annoncé une révision des prix de transfert des engrais réduits de 50%. (Ph. Yvan Sama)

LLes prix de transfert des engrais pour la culture conventionnelle du coton ont été révisés à la baisse de 50% par rapport aux prix initialement fixés et annoncés le 24 mai 2024 par l’Association Interprofessionnelle du Coton du Burkina (AICB). Cette bonne nouvelle pour les producteurs de coton burkinabè, en pleine campagne cotonnière, a été donnée par l’AICB le 12 juin 2024, à Ouagadougou. Le secrétaire général de l’AICB, Ousséni Traoré, a déclaré que pour la campagne cotonnière 2024-2025, les prix d’achat des engrais composés NPKSB sont passés de 25 000 FCFA à 18 500 FCFA/sac de 50 kg, à crédit, et ceux des engrais azotés Urée (46% N) à 18 500 FCFA le sac de 50 kg, à crédit, au lieu de 27 000 FCFA comme annoncé le 24 mai 2024. Il a insisté sur le fait que par rapport à la campagne passée, les prix de transfert à crédit des engrais, révisés, avaient diminué de 34% pour le NPKSB et 42% pour l’urée. Si les prix des engrais baissent, il n’en reste pas moins que les prix de vente des semences et des insecticides restent inchangés, a-t-il expliqué. Une baisse des prix qui entraîne un impact financier que devront supporter les sociétés cotonnières, soit une subvention supplémentaire de 27,077 milliards FCFA, a révélé Ousséni Traoré. Le président de l’AICB, Nikiébo N’Kambi, se félicite de cette réduction significative souhaitée par le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré. Pour lui, nul doute que cette révision à la baisse des prix est une bouffée d’air frais pour les producteurs de coton, d’autant plus qu’ils plaidaient depuis deux ans pour une révision à la baisse (20 000 FCFA) des prix des engrais. Nikiébo N’Kambi, également président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPCB), note que cette baisse des prix minimisera l’impact financier des producteurs. Il rassure l’opinion publique sur le fait que cette décision à la baisse n’arrive pas tardivement, car la campagne cotonnière n’a pas encore démarré dans tout le pays.

Stimuler la production de coton

A travers cette baisse des prix, le gouvernement souhaite augmenter la production de coton. (Ph. Yvan Sama)

Pour le directeur général de la SOCOMA, Ali Compaoré, cette révision des prix est une preuve palpable que l’État burkinabè accorde une place importante à la filière coton, locomotive de l’agriculture au Burkina Faso. Il mentionne que cette révision assurera un revenu substantiel aux producteurs de coton. Ali Compaoré a confié que la culture du coton burkinabè contribuait entre 5 et 6% au PIB et environ 77% des recettes directes des caisses de l’Etat. Le directeur général de la Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX), Arsène Somda, a abondé dans le même sens, soulignant que cette politique de baisse des prix poursuit deux objectifs, d’une part, inciter les producteurs à augmenter leurs capacités de production de coton, et d’autre part. d’autre part, générer davantage de recettes fiscales au profit de l’État. Mais un autre objectif est visé « en sourdine », celui de permettre au Burkina Faso de retrouver sa place de leader de la culture cotonnière en Afrique de l’Ouest. Sur la subvention supplémentaire de 27,077 milliards FCFA que devront supporter les sociétés cotonnières, les deux Directeurs Généraux, respectivement de la SOCOMA et de la SOFITEX, Ali Compaoré et Arsène Somda, reconnaissent que cela aura des impacts financiers sur leur trésorerie, mais se disent confiants dans le soutien indéfectible de l’État pour les accompagner afin d’en minimiser les effets collatéraux.

Photo de famille avec l’organe décisionnel de l’AICB. (Ph. Yvan Sama)

En outre, disent-ils, les sociétés cotonnières activeront d’autres leviers pour assurer leur équilibre financier, optimiser leurs propres revenus ou amener l’argent là où il se trouve. Les intervenants ont voulu rassurer les producteurs sur la disponibilité suffisante d’engrais. Selon le président de l’AICB, Nikiébo N’Kambi, les différentes coopératives peuvent les acquérir à crédit au taux de 7% pour leurs adhérents. La région de l’Est, fortement touchée par l’insécurité, n’a pu produire que moins de 4 000 tonnes de coton pour la campagne 2023-2024. Ali Compaoré rassure que la région fera mieux que la dernière campagne, avec le retour de la paix, pour se stabiliser à son ancienne production.

DR

 
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