Après plus d’un an d’hostilités et deux mois de conflit ouvert, un cessez-le-feu est entré en vigueur ce mardi soir entre le Liban et Israël. La journée de mardi a été marquée par d’intenses bombardements, qui ont fait au moins 10 morts, mais les deux parties se sont mises d’accord sur un accord scellé pour 60 jours.
Le bruit des bombes s’est arrêté hier soir au Liban et dans le nord d’Israël. Un cessez-le-feu a commencé entre Israël et le Hezbollah après plus d’un an d’hostilités transfrontalières et deux mois de guerre ouverte.
Israël retirera progressivement ses troupes du sud Liban dans un délai de 60 jours durant lesquels les forces régulières libanaises se déploieront dans ce bastion du Hezbollah, a indiqué Joe Biden.
Un cessez-le-feu qui aura des conséquences sur toute la région, à commencer par la bande de Gaza et l’Iran. Avec cet accord, « le Hezbollah libanais est hors jeu et le Hamas se retrouve seul » et Benjamin Netanyahu dit vouloir intensifier encore la pression dans la bande de Gaza.
« Gaza est tombée militairement, mais je crois que le programme politique de M. Netanyahu l’empêche de décréter la fin des combats à Gaza. Les otages sont un point central de la communication israélienne. Je crois qu’ils ont passé outre, même si le gouvernement israélien ne peut pas l’admettre », indique le politologue Antoine Basbous, directeur de l’Observatoire des pays arabes.
La menace iranienne, le sujet principal
Un cessez-le-feu qui permettra à Israël de « se concentrer sur la menace iranienne » a également déclaré ce mardi Benjamin Netanyahu.
«Je pense que c’est le sujet principal. Lorsque le Hezbollah a frappé Israël le 8 octobre, il l’a fait sur ordre direct de Téhéran. L’acteur déstabilisateur de la région qui tente d’accéder à l’arme nucléaire, ou en tout cas en est assez proche, cet acteur est directement concerné », estime le général Olivier de Bavinchove, ancien chef de l’Etat. major de la FINUL au Sud-Liban.
Les présidents américain Joe Biden et français Emmanuel Macron ont déclaré mardi soir que Washington et Paris veilleraient à ce que l’accord de cessez-le-feu au Liban soit « mis en œuvre dans son intégralité ».
Rémi Ink avec Guillaume Descours