Les prix de l’énergie connaissent différentes fluctuations sur le marché de gros. Les prix du gaz connaîtront une deuxième hausse le 1er juillet après celle de mai. Le niveau moyen du prix de référence sera à 129,2 euros TTC par mégawattheure (MWh) contre 115,7 euros/MWh en juin, selon l’indice de référence mensuel établi par la Commission de régulation de l’énergie (CRE). De leur côté, les prix de l’électricité ont augmenté de 10 % depuis le 1er février 2024. Ces hausses ont eu lieu, alors que sur le marché de gros, la situation est différente pour les deux sources d’énergie.
En effet, pour l’électricité, les prix continuent de baisser, tandis que ceux du gaz augmentent. En effet, les prix de l’électricité en France sont en baisse depuis plusieurs mois. Cette réduction permet aux particuliers de souscrire à une offre indexée sur le marché 20 à 30 % moins chère que le tarif réglementé d’EDF.
Cette baisse des prix intervient alors que la bataille législative bat son plein. Cela permet aux candidats de promettre une réduction de la facture dans un avenir proche. Les macronistes indiquent que les prix de l’électricité devront baisser de 10 à 15 % à partir de février 2025, et le RN promet de réduire cette facture de 30 à 40 %. De son côté, le Nouveau Front Populaire (NFP) s’engage à « bloquer les prix des biens essentiels en matière d’alimentation, d’énergie et de carburant par décret ».
Cette collision gauche compte aussi, dans le cadre d’un « grande loi pour le pouvoir d’achat « , pour réduire les factures énergétiques en supprimant ce qu’elle appelle » la taxe Macron de 10% sur les factures d’énergie ” et aussi ” annuler la hausse prévue du prix du gaz au 1er juillet « . Le PFN promet aux ménages les plus modestes, » premier kWh gratuit».
Les deux tiers de la facture d’électricité ne dépendent pas du prix de gros de cette énergie
Il faut dire que sur le marché de gros, les prix de l’électricité continuent de baisser. ” Ils oscillent entre 0 et 50 euros par mégawattheure (MWh), ce qui est très faible par rapport à ce que nous avons connu ces dernières années ! », explique l’économiste Jacques Percebois. En revanche, la consommation française globale a diminué, tandis que la production, notamment nucléaire et hydraulique, a augmenté. Cependant, les factures d’électricité restent élevées.
Il convient de noter que tandis que les prix de l’électricité baissent, ceux du gaz augmentent. En effet, après avoir frôlé les 23 euros le MWh fin février sur la principale bourse européenne, le TTF, les prix du gaz ont récemment dépassé la barre des 35 euros/MWh.
Cela semble paradoxal étant donné que les prix du gaz ne font pas augmenter les prix de l’électricité. Or cela s’explique par le fait qu’en France, « nous n’utilisons presque plus de gaz pour produire notre électricité », explains Jacques Percebois. “ Au deuxième trimestre 2024, le gaz ne représentait que 1,5 % de la production totale d’électricité en France. C’est plus faible que jamais ! », ajoute, de son côté, Nicolas Leclerc, co-fondateur du cabinet de conseil en énergie et décarbonation Omnegy. Il convient toutefois de noter que les deux tiers de la facture d’électricité des ménages ne dépendent pas des prix de gros. Cette facture est liée aux frais de réseau et aux taxes.
