UNAvec le retour de Donald Trump au pouvoir, Volodymyr Zelensky craint-il de perdre un précieux allié américain ? Le président américain a mis en garde mardi 19 novembre contre le risque de défaite contre Moscou en cas de fin de l’aide des Etats-Unis, jugeant en jeu la “survie” de l’Ukraine au moment où les tirs de missiles américains ATACM sur Le territoire russe fait craindre une nouvelle escalade.
1 000 AUDe Jour de la guerre, Moscou a promis une réponse « appropriée » après l’attaque menée par l’Ukraine sur son sol dans la nuit de lundi à mardi et a annoncé que les possibilités de recours à l’arme nucléaire étaient ainsi élargies, une rhétorique dénoncée par les Occidentaux. Alors que, sur le terrain, les troupes russes avancent sur plusieurs secteurs du front, Kiev et ses alliés européens s’inquiètent des conséquences du retour au pouvoir le 20 janvier de Donald Trump, très sceptique quant aux milliards que l’administration de l’actuel président Joe Biden l’a accordé à l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe en février 2022.
«S’ils coupent [l’aide]Je pense que nous allons perdre”, a déclaré le dirigeant ukrainien dans une interview sur Fox News, la chaîne américaine préférée des conservateurs. « Bien sûr, de toute façon, nous resterons, nous nous battrons. Nous avons notre production. Mais cela ne suffit pas pour gagner. Et je pense que cela ne suffit pas pour survivre », a-t-il ajouté, soulignant l’importance de « l’unité » entre l’Ukraine et les États-Unis.
L’équipe de Donald Trump craint une « troisième guerre mondiale »
Un haut responsable américain a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) que les États-Unis fourniraient également à l’Ukraine des « mines antipersonnel non persistantes », c’est-à-dire équipées d’un dispositif d’autodestruction ou d’auto-désactivation pour les empêcher de poser un problème. danger pour des générations après la fin de la guerre – pour renforcer ses défenses contre l’invasion russe.
Durant sa campagne, Donald Trump a promis à plusieurs reprises de mettre fin rapidement à la guerre, sans préciser comment. Lundi, ses gardes du corps ont même dénoncé une « escalade », voire un risque de « troisième guerre mondiale » après la décision de Joe Biden d’autoriser l’Ukraine à frapper sur le territoire russe avec des missiles à longue portée de fabrication américaine.
Après l’annonce de ce feu vert dimanche, l’attaque ukrainienne mardi matin, selon l’armée russe, a visé des installations militaires dans la région de Briansk, non loin de la frontière ukrainienne. Cinq projectiles ont été détruits. Ces tirs ont été confirmés à l’AFP par un responsable ukrainien s’exprimant sous couvert d’anonymat, même si le chef de l’Etat Volodymyr Zelensky s’est limité à dire que son pays possédait ces missiles et qu’il “les utiliserait”.
Vladimir Poutine et l’utilisation des armes atomiques
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a jugé, de son côté, en marge du G20 de Rio, que cela envoyait « un signal » selon lequel l’Ukraine et l’Occident « veulent l’escalade ». Il s’agit « d’une nouvelle phase dans la guerre occidentale contre la Russie et nous réagirons en conséquence », a-t-il insisté.
Pour lui, ces missiles précis fournis par les Etats-Unis ne peuvent être utilisés par Kiev « sans l’aide d’experts et d’instructeurs américains ». En réponse, Lavrov a invité les Occidentaux à « lire l’intégralité » de la nouvelle doctrine nucléaire russe, officialisée mardi par Vladimir Poutine, qui élargit la possibilité de recourir à l’arme atomique en cas d’attaque « massive » d’une puissance non nucléaire. pays mais soutenu par une puissance nucléaire. Une référence claire à l’Ukraine, incapable d’en acquérir une rapidement, et aux Etats-Unis.
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andriï Sybiga a appelé à « garder la tête froide » et à « ne pas céder à la peur ». Washington, Londres et l’Union européenne ont dénoncé une « rhétorique irresponsable » de la Russie de Vladimir Poutine. Le président français Emmanuel Macron a dénoncé une posture « escalade » de la Russie qu’il a appelé à « raisonner » : « Elle a des responsabilités en tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies. »
L’Ukraine devra-t-elle perdre des zones occupées ?
Le président russe ne s’est pas encore exprimé publiquement sur l’attaque ukrainienne mardi matin, mais son porte-parole Dmitri Peskov, dans un entretien à l’agence Ria-Novosti, a accusé l’Occident de vouloir provoquer « une défaite stratégique » de la Russie et d’« utiliser L’Ukraine comme instrument » pour cela.
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Kangourou du jour
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L’Ukraine réclame depuis des mois de pouvoir frapper des cibles militaires en profondeur en Russie pour perturber la logistique de son armée, désormais soutenue par des milliers de soldats nord-coréens, selon Kiev et les Occidentaux.
Face au Parlement ukrainien, Volodymyr Zelensky a estimé que l’issue interviendrait en 2025 par « voie diplomatique » et a reconnu que l’Ukraine pourrait devoir attendre après Poutine pour « rétablir » son intégrité territoriale, les forces russes occupant près de 20 % de sa superficie. . C’est la première fois qu’il admet que son pays devra « peut-être » accepter, pour un temps, la perte de zones occupées par la Russie.