Son héritier, Carlos Alcaraz, n°3 mondial, a ensuite égalisé les deux équipes en battant Tallon Griekspoor (40e) 7-6 (7/0), 6-3, avant le double décisif en fin de soirée. Si l’Espagne est éliminée, Nadal aura livré son dernier match. Si l’Espagne passe, une demi-finale aura lieu contre l’Allemagne ou le Canada. Mais va-t-il rejouer ? Probablement pas en simple en tout cas si l’on en croit ses déclarations d’après-match.
« Dans mon esprit, si j’étais capitaine (NDLR, David Ferrer), je ne jouerais pas en demi-finale si on se qualifiait. Je suis allé sur le terrain, j’ai fait de mon mieux et je lui suis reconnaissant de m’avoir donné cette chance. À ce stade de ma carrière, je ne peux pas vraiment me plaindre. J’ai fait de mon mieux, j’ai essayé d’en profiter, ça n’a pas marché. Mais d’une certaine manière, cette défaite peut être positive. C’était probablement mon dernier match. J’ai perdu mon premier match de Coupe Davis (en 2004), je viens de perdre mon dernier match. Le cercle est bouclé. »
“Une des dernières légendes”
Dans la journée, alors qu’on ne savait pas encore si Nadal serait aligné par le capitaine espagnol David Ferrer, les spectateurs étaient déjà présents en grand nombre dans la fan zone. Ils en étaient convaincus : comme l’annonçaient les médias espagnols depuis mardi matin, « Rafa » allait jouer et l’Espagne gagnerait. “Rafa est l’une des dernières légendes” du tennis, a jugé Sergio, pompier de 25 ans qui n’aurait manqué ses adieux pour rien au monde.
Alors que sa titularisation contre les Pays-Bas n’a été confirmée que vers 16h15, Nadal a affirmé lundi en conférence de presse qu’il avait “essayé de travailler le plus dur possible au cours du dernier mois et demi”. “Je pense que je m’améliore chaque jour”, a conclu le gaucher de Manacor, qui n’avait plus disputé de tournoi officiel depuis les Jeux de Paris cet été et dont la carrière a été rythmée par d’innombrables blessures.
Pour Nadal, la priorité est que l’Espagne soit « compétitive » pour pouvoir briguer un 7e Saladier d’Argent, convoité également par l’Italie du numéro 1 mondial Jannik Sinner ou les Etats-Unis de Taylor Fritz (4e). Tommy Paul (12e) et Ben Shelton (21e). Sur les six sacres des Ibères, le Majorquin de 38 ans a participé à cinq campagnes victorieuses (2004, 2008, 2009, 2011, 2019) mais n’ayant pas disputé la finale en 2008, il ne compte que quatre Saladiers d’argent.
L’hommage de Federer
Depuis les portes de l’aéroport jusqu’au stade municipal d’athlétisme qui fait face au site de la phase finale, en passant par les stations de métro, toute la ville de Malaga a déjà commencé à rendre hommage au héros national, avec le grand soutien de « Gracias Rafa ». (Merci Rafa). Nadal a déjà reçu mardi un hommage public de la part de son ami et ancien rival Roger Federer. “Tu m’as fait travailler plus dur que je ne l’aurais jamais imaginé […] Tu m’as forcé à réinventer mon jeu […] Quelle carrière incroyable vous avez eue. Vous avez rendu fier le monde du tennis tout entier», l’a félicité l’ancien numéro 1 mondial suisse sur les réseaux sociaux.
