Malgré les avertissements de Kiev, le CERN maintient sa coopération avec Moscou

Publié le 24 juin 2024 à 20h37 / Modifié le 24 juin 2024 à 20h40

Surprise à Genève et victoire de la Russie de Vladimir Poutine. Le Conseil de l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) a finalement décidé vendredi dernier de renouveler sa coopération avec Moscou. Lors de sa précédente réunion, en juin 2023, l’autorité suprême de la principale organisation mondiale de recherche nucléaire a déclaré son intention de mettre fin aux accords de coopération avec la Russie et la Biélorussie. En décembre dernier, cette même instance avait voté une première résolution en ce sens par 17 voix sur 23 Etats membres. Le Conseil a finalement changé d’avis, dix pays seulement se déclarant favorables à une rupture des liens, la plupart préférant s’abstenir.

Près d’un millier de scientifiques russes et biélorusses collaborent avec le CERN, dont la moitié sont basés à Genève. Un grand nombre d’entre eux sont liés à l’Institut commun de recherche nucléaire (JINR), basé à Doubna, près de Moscou, qui a le statut d’observateur au Conseil du CERN. Si la résolution visant à mettre fin à cette coopération entre les deux organisations n’a pas été adoptée, explique Sophie Tesauri, porte-parole du CERN, « les mesures concernant le JINR adoptées en mars 2022 restent en place ». Suite au vote d’une résolution de l’Assemblée générale de l’ONU condamnant l’agression russe contre l’Ukraine, l’organisation genevoise a alors suspendu la participation des scientifiques du CERN à tous les comités jusqu’à nouvel ordre. des scientifiques d’instituts situés en Fédération de Russie et en République de Biélorussie, et vice versa.