À Hillion, Stop the Green Tides remet en cause l’efficacité des capteurs de gaz toxiques

À Hillion, Stop the Green Tides remet en cause l’efficacité des capteurs de gaz toxiques
À Hillion, Stop the Green Tides remet en cause l’efficacité des capteurs de gaz toxiques

Plus on se rapproche du bord de mer de la plage de Grandville à Hillion, plus l’odeur des algues vertes est forte. Au-delà des limites des poteaux qui délimitent l’accès interdit, il devient difficile de respirer profondément. « Où sont les progrès ? Il n’y en a pas ! Il y a des algues vertes ici depuis 54 ans. Cela montre qu’il n’y a pas de volonté politique pour mettre fin aux marées vertes», déplore Yves-Marie Lelay, ancien président de l’association Halte aux marées vertes.

“Ici, tout est mort”

La décomposition des algues vertes libère du sulfure d’hydrogène, un gaz toxique. « Ce site Natura 2000 est censé protéger les habitats et les espèces qui y vivent. Ici, tout est mort», déplore Yves-Marie Lelay.

Les capteurs d’André Ollivro, de l’association Halte aux marées vertes, ne cessent de biper devant sa propriété pour indiquer que le niveau de méthane est trop élevé. (Le Télégramme/Édouard Lantenois)

L’association demande à l’ARS une étude épidémiologique sur les effets de ce gaz sur les personnels qui récoltent des algues depuis des années, et sur l’ensemble de la population qui se retrouverait exposée à cette « intoxication de faible intensité ».

Des capteurs « mal placés »

Les membres de l’association Halte aux marées vertes estiment que le capteur permanent Air Breizh, installé à l’entrée de la plage, ne reflète pas la réalité de la pollution constatée. « Si le capteur était dans la moyenne, ce ne serait pas la même chose », précise Yves-Marie Lelay. Ils ont demandé une étude sur le positionnement des capteurs pour mieux mesurer les niveaux de gaz et ont proposé l’installation de capteurs amphibies. « Nous intervenons également pour que l’ARS donne un avis défavorable à la construction d’une zone de stockage d’algues vertes à Bon-Abri. Cette zone serait bétonnée, ce qui va à l’encontre de la loi côtière. Si cela se produit, notre association attaquera immédiatement. »

Outre les demandes d’études et ces protestations, l’association rencontre des problèmes internes. En raison d’un conflit de gestion, il n’existe actuellement aucun représentant légal de cette association aux yeux de la préfecture.

 
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