Toujours en place depuis deux mois, l’administration Biden a lancé « la dernière d’une série de mesures punitives prises par les États-Unis contre l’entreprise de colonisation » en Cisjordanie occupée, écrit le site Temps d’Israël. Ces sanctions, annoncées le 18 novembre par le ministère américain des Finances, visent principalement l’organisation Amana, une « organisation clé » de « mouvement de colonisation israélien extrémiste » OMS « financé et aidé à la création de nombreuses colonies et avant-postes illégaux ». Elle aurait également des liens avec des individus déjà sanctionnés par les Etats-Unis. « pour avoir perpétré des violences en Cisjordanie ».
Dans ce cas, les sanctions consistent en un gel des avoirs aux Etats-Unis ainsi qu’en des interdictions de voyager sur le sol américain. Une filiale de l’organisation, Binyanei Bar Amana, une petite entreprise de construction, Eyal Harei Yehuda, ainsi que trois autres individus liés à ces entités sont également visés.
Au total, avec cette dernière salve, 17 individus et 16 entités ont été sanctionnés ces derniers mois par les États-Unis. Et cela grâce à un décret du président américain sortant qui «permet aux États-Unis de cibler [les personnes et les groupes] déstabiliser la Cisjordanie » et a été signé en février, « à une époque de frustration croissante face à l’incapacité d’Israël à réprimer la violence des colons », rappelle Temps d’Israël.
Des sanctions annulées par Trump ?
Depuis 1967, Israël et les colons israéliens établissent des colonies en Cisjordanie, qu’ils considèrent comme la Judée et la Samarie biblique. L’établissement de ces colonies, illégales au regard du droit international, supprime la perspective de la création d’un État palestinien sur ces terres.
La colonisation et la violence se sont considérablement accrues depuis l’avènement du gouvernement de Benjamin Netanyahu, qui compte dans ses rangs des ministres d’extrême droite comme Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir, fervents partisans du mouvement des implantations.
Cependant, le tempérament Temps d’Israël, “l’effet de cette décision a probablement été dilué par l’élection de Donald Trump […]ce qui pourrait bien annuler ces sanctions ». Pour rappel, la précédente administration Trump a abandonné la position américaine selon laquelle les colonies étaient illégales. Pour son prochain mandat, qui débutera en janvier, le milliardaire a nommé dans son futur gouvernement un grand nombre de partisans de la colonisation de la Cisjordanie.