Une cinquantaine de personnes se sont rassemblées ce lundi 18 novembre pour manifester contre la menace de fermeture du centre de jour de Seyne-les-Alpes. Les familles se disent inquiètes quant à la prise en charge de leurs proches.
Ce lundi 18 novembre, des soignants se sont rassemblés devant l’établissement public de santé de la Vallée de la Blanche à Seyne-les-Alpes, pour manifester contre la fermeture de son centre de jour. Cette grève est à l’initiative de la CGT qui dénonce la « volonté et les menaces » de l’Agence régionale de santé de fermer le service qui permet notamment aux soignants de souffler. Tous défendent l’intérêt du système d’accueil de jour qui permet aux soignants de respirer et d’entretenir du lien social. Actuellement, sept familles bénéficient de ce service.
« Nous avons beaucoup de gens dont les parents souffrent d’une maladie neurodégénérative. L’objectif premier est de garder le patient à domicile », explique Malika Sabar, déléguée du personnel.
Devant l’établissement public de santé de la Seyne, des familles s’inquiètent pour leurs proches. Depuis 4 ans, le mari de Mireille bénéficie de cet accueil de jour. « Deux jours par semaine, Malika vient le chercher et me le ramène vers 17 heures. »
Durant cette journée, les patients sont stimulés. « On peut travailler la mémoire et la motricité, mais cela permet aussi de créer du lien social », souligne Malika Sabar. Face à cette situation, les familles se sentent abandonnées :
«Je ne sais pas ce que je vais faire si on ne s’occupe plus de lui», constate Mireille. “C’est un vrai moment de répit pour nous, les soignants.”
L’ARS attend des propositions
L’ARS, de son côté, pointe un problème d’organisation et se dit prête à trouver des solutions. « Nous souhaitons maintenir l’accueil de jour à Seyne-les-Alpes », souligne le directeur de l’ARS 04, Bertrand Biju Duval.
L’objectif pour l’ARS est de disposer d’un service qui fonctionne au maximum de sa capacité. “Actuellement, son activité n’est pas suffisante”, ajoute-t-il. Cela représente environ 30%, le directeur de l’ARS attend donc des solutions et des propositions de la part de l’établissement public de santé : « Des discussions sont en cours ».
Initialement, une injonction de fermeture du centre de jour devait être émise le 1er décembre. Cependant, face à la mobilisation, l’ARS a pris du recul en transformant cette injonction en réflexion. Actuellement, le centre de jour reste ouvert.