Ébranlé par le temps, le président américain Joe Biden a fait un geste fort à la fin de son mandat pour soutenir l’Ukraine en l’autorisant à utiliser des missiles à longue portée, mais cela ne risque pas de changer grand chose sur le terrain, estime un analyste.
M. Biden avait cependant hésité à suivre les conseils du Premier ministre britannique qui l’enjoignait de donner son feu vert au déploiement de ce type d’armement, avant de changer radicalement de ton depuis le déploiement de soldats nord-coréens dans la guerre de Corée. Ukraine.
« Ce qu’on voit, c’est que, jusqu’au 19 janvier, M. Biden veut donner tout ce qu’il peut à l’Ukraine pour qu’elle se retrouve en position de négociation forte », a déclaré Stéphan Bureau au journal télé de TVA Nouvelles lundi soir.
Cette manière typiquement américaine de tout mettre en œuvre pour mieux éventuellement négocier une sortie a déjà été tentée auparavant, notamment en Afghanistan, en Irak et au Vietnam, selon l’analyste.
“Aujourd’hui, nous voulons déployer tout ce qui reste d’aide à l’Ukraine pour lui donner les moyens de résister, mais aussi peut-être de négocier”, a détaillé M. Bureau, ajoutant que cela n’a pas rarement, voire jamais, changé la donne pour les Américains. le sol.
Mais au-delà de la perspective de la fin de son mandat, il y a sans doute le retour de Donald Trump aux affaires qui semble avoir précipité la décision de M. Biden, désormais engagé dans une course contre la montre.
Rappelons que l’entourage du candidat républicain a vivement dénoncé la décision du président Biden de permettre à Kiev d’atteindre des cibles militaires sur le territoire russe, évoquant une « escalade » et une menace de « troisième guerre mondiale ».
«C’est probablement aussi pour cela que M. Biden est pressé de tout faire pour envoyer, pendant qu’il en a encore le temps, le plus d’aide militaire possible à l’Ukraine avant l’arrivée au pouvoir de M. Trump le 20 janvier», a souligné le collaborateur de TVA Nouvelles. .