Cinq œuvres récentes d’artistes autochtones qui valent le détour

Aujourd’hui, nous célébrons la Journée nationale des peuples autochtones ; une belle occasion de souligner l’excellence des artistes autochtones québécois des dernières années.

Voici cinq œuvres issues de médiums différents qui valent le détour.

Taueu – Soleil Launière

Le nom de l’artiste innu multidisciplinaire est sur toutes les lèvres depuis son sacre aux Francouvertes 2024. Son premier album, paru en octobre dernier, défie les normes en incorporant le français, l’anglais, l’innu-aimun et même une langue inventée. Le produit final reste néanmoins très digeste grâce à sa voix captivante et à une instrumentation bien travaillée.

Des glaçons comme du verre -Isabelle Picard

Originaire de Wendake, l’ethnologue et auteure Isabelle Picard a laissé sa marque en dévoilant ce roman inspiré de l’histoire de sa famille. Située dans les années 1960, cette histoire est ancrée à l’époque où les agents des Affaires indiennes avaient le dernier mot sur le sort des communautés autochtones et raconte une histoire d’amour entre un homme Wendat et une femme blanche.

Soleils Atikamekw – Chloé Leriche

Ce long métrage déchirant mais nécessaire met en lumière l’injustice vécue par cinq jeunes Atikamekw retrouvés sans vie dans un camion en 1977 à Manawan. Ce drame mêlant faits réels et fiction a été présenté pour la première fois en salles en octobre, mais sera présenté exceptionnellement au Cinéma Moderne aujourd’hui à 16h45. Sa réalisatrice, Chloé Leriche, a remporté le prix Gilles-Carle, décerné au meilleur premier ou deuxième long métrage de fiction, aux Rendez-vous Québec Cinéma.

Koukum – Théâtre du Nouveau Monde

Le roman de Michel Jean publié en 2019 n’est rien de moins qu’un classique contemporain de la littérature québécoise et sa version sera sur scène au Théâtre du Nouveau Monde l’automne prochain. Laure Morali et Joséphine Bacon se sont associées pour l’adaptation de cette œuvre où l’animateur de TVA raconte l’histoire de son arrière-grand-mère Almanda.

Inuktitut – Élisapie

Elisapie Isaac fait partie du paysage culturel québécois depuis maintenant deux décennies et elle continue de se réinventer. Son dernier opus, Inuktitut, reprend ingénieusement des morceaux classiques de Metallica, Led Zeppelin et Cindy Lauper dans sa langue maternelle. Son interprétation émouvante de Chevaux sauvagesrenommé Qimmijuâtest particulièrement réussi.