le point sur l’enquête, un an après le drame

le point sur l’enquête, un an après le drame
le point sur l’enquête, un an après le drame

Dans la nuit du 18 au 19 novembre 2023, un adolescent de 16 ans a été tué lors d’un bal organisé à Crépol, dans la Drôme.

Un an après le décès de Thomas, la famille attend toujours de nombreuses réponses.

La justice est toujours en cours pour savoir qui, parmi les 14 personnes inculpées, est responsable de l’attaque mortelle à l’arme blanche.

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Drôme : le choc après la mort de Thomas, tué lors d’une fête de village

Un an plus tard, de nombreuses questions restent sans réponse. Le 19 novembre 2023, le « bal d’hiver » à Crépol, dans la Drôme provençale, a dégénéré avec des heurts entre des jeunes arrivés dans la soirée et un groupe de locaux. Dans un contexte confus, les premiers sortent des couteaux et blessent grièvement quatre personnes, dont Thomas, lycéen de 16 ans passionné de rugby, qui décède dans l’ambulance. La question enflamme immédiatement la classe politique, la droite et l’extrême droite s’emparant du sujet pour dénoncer l’insécurité croissante dans les campagnes, qui vient selon elles des banlieues sensibles.

Les enquêteurs ont immédiatement procédé aux premières arrestations. D’autres suivront en mars 2024. Au total, 14 personnes ont été déférées à la justice, dont trois mineurs. «Meurtre avec préméditation et tentative de meurtre volontaire en groupe organisé . Neuf suspects sont toujours en garde à vue, a appris la police et la justice TF1 de sources concordantes. “Il y a 14 accusés, mais pas 14 meurtriers” résume maître Elise Rey-Jacquot, qui défend deux hommes avec son collègue Bilel Hakkar. Défend le scénario d’un “La bagarre pour le bal s’intensifie, ce n’est pas une attaque raciste organisée et planifiée”.

Les prévenus nient leur responsabilité

En un an, malgré l’audition d’une centaine de témoins et l’existence de vidéos, les enquêteurs ne savent toujours pas avec certitude qui a commis le tir mortel. Tous les prévenus, âgés de 18 à 22 ans, nient toute responsabilité, même si les soupçons se concentrent sur deux ou trois d’entre eux, selon une Source proche du dossier. Les prévenus affirment ne rien savoir de la présence d’armes blanches, un seul d’entre eux a reconnu avoir tenu un couteau, qu’il a brandi pour se défendre, mais pas pour attaquer. Leurs positions sont opposées, tous ne disent pas se connaître et s’être organisés. Certains contestent même leur présence, mais pour les parties civiles ils se sont organisés eux-mêmes et sont tous repartis ensemble. Plusieurs éléments sont encore en cours d’analyse, notamment des vidéos encore utilisées.

Il est toujours difficile, sur une seule scène de violence, d’identifier l’auteur d’un coup de couteau, devant des personnes qui n’ont pas toujours envie de parler.

Maestro Denis Dreyfus

La famille de Thomas, reçue cette semaine par les deux juges d’instruction avec d’autres victimes, est prête à attendre le temps nécessaire à l’enquête, selon leur avocat, Maître Alexandre Farelly. Ils ont “Confiance” en justice et démontrer “patience”. « Si nous voulons que cela se fasse qualitativement, il faut le leur donner cette fois-ci »explique l’avocat à l’AFP. “C’est une famille normale, confrontée à quelque chose qui dépasse ses capacités et qui parvient à rester digne.”souligne. « Il est toujours difficile, sur une seule scène de violence, d’identifier l’auteur d’un coup de couteau, devant des personnes qui n’ont pas toujours envie de parler »Le note pour sa part Maître Denis Dreyfus. L’avocat s’apprête à représenter plusieurs victimes, dont le comité organisateur du bal et les jeunes blessés lors de la soirée. Quelques “Je n’avais pas encore trouvé la force” entreprendre le processus d’intenter une action civile après “une scène traumatisante”utiliser

Une tragédie exploitée par l’extrême droite

Près d’un an plus tard, le drame frappe à nouveau le club de rugby où évoluait Thomas : Nicolas Dumas, 22 ans, est abattu devant une discothèque ardéchoise le soir d’Halloween. UN “acte d’intimidation” ce qui, selon la justice, aurait mal tourné. « Il y avait une certaine forme d’acceptation et “vivre avec” qui avait été établi” au sein du club, confie Tristan Tardy, l’un des managers du RC Romans-Péage. « Je crains que l’on revienne à une période psychologiquement compliquée pour beaucoup de jeunes… »

Pour tous les protagonistes, il a fallu aussi gérer l’écho médiatique et politique de l’histoire, envahissant les flux des réseaux sociaux, mais aussi les rues, avec des rassemblements d’extrême droite « pour Thomas » dans différentes villes. Une manifestation aux allures d’expédition punitive a également eu lieu à Romans-sur-Isère, dans le quartier de la Monnaie, d’où sont originaires certains des suspects. Alors que le drame était encore dans tous les esprits, Crépol a mis en tête le candidat RN Thibaut Monnier au premier tour des élections législatives anticipées. Il a ensuite remporté le collège électoral.

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Deux associations identitaires ont tenté de se constituer partie civile, sans succès, a appris l’AFP de sources confirmées. Pour justifier leur action, ils se sont appuyés sur les propos de neuf témoins (sur 104) qui affirmaient avoir entendu des propos hostiles. “aux blancs” le soir du drame. Mais d’autres “J’ai entendu dire que les joueurs de rugby voulaient”battre fort après l’arrivée des jeunes, a déclaré maître Romaric Chateau, alors avocat de l’un des suspects. L’accusation, faute de preuves à cet effet, n’a pas pris en compte les circonstances aggravantes liées à l’incident. « race, ethnie, nation ou religion ».


Marianne LEROUX avec l’AFP

 
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