De nombreuses questions restent encore sans réponse ce lundi à Rumilly, après le décès d’un jeune de 19 ans de la ville. Dimanche après-midi, un peu avant 16h30, il a été mortellement abattu par balle lors d’une rixe entre deux groupes, près de la place d’Armes et à proximité de jeux d’enfants. Un de ses amis, âgé de 20 ans, a également été grièvement blessé et a été transporté en urgence absolue vers l’hôpital d’Annecy. Le parquet a ouvert une enquête pour meurtre et tentative de meurtre, elle a été confiée aux gendarmes de la section de recherches de Chambéry. Dès dimanche soir, des témoins des lieux ont été interrogés pour tenter de comprendre les circonstances du drame.
Une personne se retrouve au sol et sort une arme
Même si l’on ne connaît toujours pas les raisons de la bagarre entre les deux groupes de jeunes, les premières enquêtes révèlent queun groupe d’Annecy est arrivé à Rumilly à bord d’un Peugeot Partner pour rencontrer le deuxièmecomposé de neuf personnes de la commune, dimanche vers 16h20. Selon le parquet d’Annecy, le véhicule s’est arrêté à proximité de la place d’Armes, les deux groupes se sont retrouvés et une bagarre a éclaté.pour une raison encore inconnue« . Lors de cette rixe, une des personnes arrivées d’Annecy est tombée au sol et a été frappée par des membres du groupe Rumilly. Ce dernier a sorti une arme et a ouvert le feu à au moins deux reprises..
Le jeune homme de 19 ans a été mortellement touché à la poitrine et son ami de 20 ans a reçu une balle dans la tête. “Les individus d’Annecy ont pris la fuite à pied et sont toujours recherchés», précise le parquet d’Annecy dans son communiqué, qui ajoute que selon les premiers témoignages «le meurtre fait suite à une première rixe survenue dans la nuit du 16 au 17 novembre vers 1 heure du matin à Annecy, pour des raisons également inconnues.
“Je n’ai pas les mots”, confie l’oncle du jeune blessé
A Rumilly, la plupart des habitants étaient encore sous le choc ce lundi. “Je ne sais pas pourquoi ils sont venus», a déclaré à nos confrères de l’AFP Azzedine Yahya, le père du jeune homme décédé, qui qualifie Rumilly de ville «calme« . “C’est quelqu’un de droit. Quelqu’un qui a de la fierté, qui respecte, qui est courageux», a-t-il ajouté, assurant que Nabil, son fils, travaillait dans une pizzeria tenue par sa sœur. “Ce que je n’accepte pas, c’est la violence», a-t-il déploré, confiant d’avoir «haine» mais je souhaite le canaliser en créant, peut-être, une association.
L’autre jeune homme grièvement blessé, Zied, était le meilleur ami de Nabil. “La balle logée dans le cerveau», confie son Mohamed, son oncle. “Je n’ai pas de mots, je ne sais pas quoi dire… C’étaient des jeunes intégrés, qui aiment le sport. Ils étaient comme les doigts d’une main, comme des frères, capables de mourir l’un pour l’autre, et malheureusement, c’est arrivé.“
chargement