Axée sur le thème « donner la priorité aux opérations minières durables et à la transformation locale en RDC », la DRC Mining Week a permis à la Chambre des Mines de présenter aux opérateurs de ce secteur un état des lieux complet basé sur la contribution des mines dans l’économie, le nombre de cahiers des charges ainsi que les défis à relever.
En sa qualité de vice-président de la Chambre des Mines de la RDC, Cyril Mutombo a identifié six principaux défis auxquels ils sont confrontés.
Premièrement, le déficit énergétique
Le manque ou l’insuffisance de puissance dans les zones où ces mines sont exploitées.
Les besoins des mineurs sont devenus croissants, ce qui a ipso facto un impact sur les besoins en électricité.
Certains mineurs soutiennent la SNEL, d’autres importent de l’électricité des pays voisins. Les plus ingénieux ont engagé des dépenses pour implanter des centrales hydroélectriques, exploitant ainsi les ressources hydrauliques dont dispose le pays. Des centrales solaires sont également installées.
Tous ces efforts nécessitent d’énormes moyens financiers qui auraient pu être engagés selon le cahier des charges si l’Etat congolais avait eu des provisions en amont, a soulevé un participant à ce panel.
Le FEC, en sa qualité de partenaire du Gouvernement, y travaille sans relâche.
C’est dans ce cadre qu’elle organise régulièrement une conférence sur l’énergie où sont menées des réflexions sur les solutions pour réduire le déficit énergétique.
Deuxièmement, les infrastructures routières et ferroviaires sont insuffisantes et en mauvais état
Selon le vice-président de la Chambre des Mines, la plupart des mines sont installées dans des zones isolées et il faut des voies d’évacuation en bon état pour faciliter le transport des minerais.
Troisièmement, un climat des affaires délétère
Ici, les mineurs déplorent l’absence de politique de développement.
Quatrièmement, un système fiscal et parafiscal anormalement lourd, étouffant la trésorerie des entreprises.
“Il est impératif de trouver des solutions pour surmonter ce problème”, a-t-il déclaré.
Quinto, les enjeux de la sous-traitance
La sous-traitance et la création de chaînes de valeur et de richesse restent un objectif primordial pour les opérateurs miniers.
« Les sociétés minières se mobilisent pour répondre aux souhaits du législateur en matière de sous-traitance congolaise. Leurs efforts, que l’on peut énumérer sans être exhaustif, sont palpables mais encore loin de l’objectif de création de richesse selon la vision du chef de l’Etat. Pour réussir cet important défi lancé par le Chef de l’Etat et auquel nous avons tous adhéré, il est important d’envisager un certain nombre d’actions dont les ajustements nécessaires de la loi pour élaguer les articles qui posent problème, afin de l’améliorer. », a reconnu Cyril Mutombo.
Sixto, les défis liés à la guerre
La partie orientale du pays, déchirée par la guerre, pose de sérieux problèmes aux mineurs. Ils notent toutefois les efforts du gouvernement pour pacifier le pays.
« Malgré tous ces défis et des attentes de plus en plus grandes, notre industrie minière continue de travailler fort pour favoriser un environnement de travail plus sain », a conclu le vice-président de la Chambre des Mines.
Pour y parvenir, il est plus qu’urgent de fournir un cadre juridique et fiscal stable et transparent.
Au-delà de la volonté politique, a insisté Cyril Mutombo, il faut ajouter de la valeur locale aux produits miniers et créer une chaîne de valeur en aval de l’extraction minière.
Envoyé spécial à la DRC Mining Week
Nadine FULA
