Le festival peut-il continuer à grandir ? «Je ne veux pas m’avancer, mais je pense que nous sommes calibrés pour 25 000 personnes et 80 ou 90 auteurs», explique l’édile. Même si les salles étaient très souvent pleines à craquer, laissant les festivaliers sur le carreau, l’édition 2024 fut une réussite. Durant les trois jours de l’événement, le public a pu rencontrer 84 auteurs et participer à 76 rencontres éditoriales.
La quantité plutôt que la qualité
Les livres du président d’honneur Thierry Marx se sont très bien vendus, tout comme ceux de certains invités de l’avis de plusieurs libraires. « Le chef a donné une autre couleur à la fête », constate Marie-Pierre Mazeau-Janot, des Ruelles, à Périgueux. Cette année, le public a eu des réflexions très intéressantes sur notre façon de manger. »
Figure médiatique, Thierry Marx est également connu pour sa cuisine engagée. « Nous avons eu plusieurs dirigeants emblématiques, mais qui avaient des choses à dire », confirme le premier magistrat. Nous souhaitons renforcer cette ligne l’année prochaine, en parlant des grands enjeux de réduction des inégalités et de transition écologique. » Le fond plutôt que la forme, la qualité plutôt que la quantité. L’édition 2025 sera engagée ou elle ne le sera pas.
Un président d’honneur ?
Ce sera aussi festif, et pour cause. Le festival – le dernier du mandat politique actuel, avec les prochaines élections municipales ayant lieu en 2026 – fêtera son 35e anniversaire et ce sera la 25e édition. La date n’est pas encore connue, ni le thème ni le président d’honneur. Delphine Labail évoquait en 2023 son désir de voir une femme assumer cette responsabilité pour la première fois dans les deux prochaines années et Thierry Marx, aussi engagé soit-il, ne coche pas cette case.
Deux certitudes : les précédents présidents d’honneur seront tous invités, et une journée sera ajoutée au programme, jeudi, pour les écoles. Au nombre de 1 500 cette année, ils devraient être 3 000 en 2025. « C’est un moyen très adapté de toucher les étudiants qui ne se retrouvent pas dans les apprentissages traditionnels », argumente Delphine Labail. Des auteurs jeunesse viendront donc un jour plus tôt en Périgord partager leurs connaissances avec les scolaires.