sur LCI, Laurent Saint-Martin se dit « favorable » à l’idée de travailler sept heures de plus par an

“Les départements sont asphyxiés (…) car ils sont financés par des droits de mutation moyennant des frais, ce qu’on appelle les frais de notaire”, affirme Laurent Saint-Martin. “Les départements sont notamment responsables des dépenses sociales, du soutien aux plus vulnérables, qui ont fortement augmenté ces dernières années”, entre autres en raison de “la crise du Covid-19”.

Le responsable indique que le Premier ministre « a raison » de dire « que les départements doivent exonérer de cette contribution » et de proposer une augmentation des frais de notaire pour renflouer les caisses de ces collectivités. “Les régions, le bloc communal, les collectivités participeront” à cet “effort exceptionnel” de financement du budget.

Comment trouver de nouveaux moyens de financer la Sécurité Sociale ? «Je suis favorable à ce que proposait par exemple le Sénat, c’est-à-dire travailler sept heures de plus par an», affirme Laurent Saint-Martin. “C’est un débat au sein du gouvernement, car le Premier ministre lui-même a émis des réserves” sur la question. Cela peut-il impliquer la suppression d’un jour férié ? « Cela peut être lissé sur l’année ou la suppression d’un jour férié… Je m’en fiche », répond le ministre.

« L’objectif du gouvernement est de réaliser au moins 40 milliards d’euros d’économies », insiste Laurent Saint-Martin sur LCI. “Je pense même qu’on peut aller plus loin que ces 40 milliards”, ajoute-t-il, tout en disant ne pas vouloir “parler à la place des parlementaires qui délibèrent”.

Faut-il modifier les règles régissant la TVA ? Le ministre du Budget n’y est pas favorable. « Si vous augmentez la TVA, qui frappez-vous ? Tout le monde», assure Laurent Saint-Martin. « Nous ne ferons pas payer à tous les Français cette augmentation du poids de la dette et cette nécessaire réduction de notre déficit public. Les quelques prélèvements obligatoires que nous avons dans ce budget doivent être ciblés et temporaires.»

« Les prélèvements obligatoires exceptionnels demandés dans ce budget sont nécessaires, sinon nous ne pourrons pas résorber notre déficit, poursuit Laurent Saint-Martin. (…) Je suis favorable à une évolution vers une ‘réduction de la réduction’ des charges.»

Le patron du Medef, Patrick Martin, s’inquiète ce matin des conséquences sur les entreprises et la création d’emplois du projet de budget du gouvernement. “Patrick Martin lui-même disait il y a quelques semaines que les entreprises devaient participer, avec une condition que je partage : que ce soit exceptionnel, temporaire, notamment en ce qui concerne l’impôt sur les sociétés”, affirme Laurent Saint-Martin, ministre du Budget, en direct sur LCI.

Bienvenue dans ce direct dédié à LCI Dimanche Événement, diffusé à partir de 12h sur le canal 26. L’invité politique du jour est Laurent-Saint-Martin. Le ministre du Budget reviendra sur la difficile adoption d’un projet de loi de finances pour 2025, au moment où les sénateurs s’apprêtent à examiner les orientations budgétaires.