Victime d’un accident vasculaire cérébral en juin 2023, l’entraîneur de ce club de quartier veut prolonger l’incroyable épopée de son équipe en Coupe de France après avoir atteint les 7e tours contre Bobigny, ce dimanche 17 novembre.
Déclaré mort pendant sept minutes l’an dernier, David Deville s’apprête désormais à entraîner son club du RC Laborse lors du 7e tour de Coupe de France face au FC 93 Bobigny-Bagnolet-Gagny, ce dimanche 17 novembre au stade Camille-Weaver de Noeux-les. -Les Mines (14h).
Il y a 17 mois, cet ancien joueur était victime d’un accident vasculaire cérébral lors de l’échauffement peu avant un match entre Mazingarbe, dont il était alors entraîneur, et d’anciens joueurs du RC Lens.
“Je suis né un 17 septembre mais une seconde vie a commencé le 17 juin 2023”, explique le Nordiste à BFM Grand Lille.
Grâce à un massage cardiaque d’une vingtaine de minutes, un pompier a réussi à le sauver. S’ensuivent six jours de coma.
“Comme une injustice”
“Je l’ai ressenti comme une injustice car je n’ai jamais bu une goutte d’alcool et je n’ai jamais fumé une cigarette”, déplore-t-il. “A tout moment mon cœur pouvait lâcher, 35% de ma capacité cardiaque est morte”.
Malgré cet incident, David Deville n’a pas baissé les bras. À peine un mois de rééducation plus tard, il rentrait chez lui en fauteuil roulant. En août dernier, il a également endossé le rôle de manager du RC Laborse, une modeste équipe de Départementale 1 (neuvième division du football français).
« Le sport me permet de m’évader et de ne penser à rien. J’essaie de transmettre à mes joueurs mon envie de sortir de cet arrêt cardiaque et de leur montrer que la vie peut réserver de belles surprises.
“C’est une revanche pour moi, c’est une revanche pour les gens qui m’ont oublié car nous sommes vite oubliés, tant dans le monde du sport que par nos amis”, a-t-il déclaré au média Horizon News.
Sous ses ordres, le club a réussi à surmonter tous les obstacles au niveau régional en Coupe de France, pour accéder aux 7èmes tours de cette saison. Un véritable exploit et une belle revanche pour David Deville, alors que dans tout le pays seules trois équipes de district sont encore engagées.
“C’est un exemple à suivre, beaucoup de choses peuvent nous arriver mais il faut entretenir ses rêves”, lance l’un de ses joueurs, admiratif du parcours motivant du coach.
Aurélie Chialvo con Gabriel Joly