Sur les décombres des maisons et en deuil, la population palestinienne de Gaza célèbre jusqu’à mercredi l’Aïd al-Adha, la grande fête du Sacrifice, la plus importante des fêtes musulmanes. Alors qu’elle est habituellement l’occasion de grandes réunions de famille, de repas interminables, de prières communes et de joie sur les visages, elle se déroule cette année dans des conditions extrêmes.
Il n’y aura pas beaucoup de sacrifices de moutons à Gaza : selon l’ONU, la famine menace toujours le territoire, où les trois quarts de la population ont été déplacés. C’est un Eid « complètement misérable », témoigne dans le journal de 12h30 un déplacé palestinien. « Nous sommes tués, beaucoup de gens ont été tués », se souvient-il.
Cette année, l’Aïd n’est finalement pas différent des autres jours. « Nous avions constamment peur », raconte une mère. « Mais nous rêvons encore de la fin de cette guerre, notamment parce qu’il n’y a plus d’hôpitaux, plus de médicaments, plus rien pour vivre normalement. Tout cela nous affecte constamment, notre moral… mais nous devons continuer à essayer de voir de temps en temps des sourires sur les visages de nos enfants.»
