Par
Frédéric Jouvet
Publié le
17 novembre 2024 à 6h12
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Originaire du Mans (Sarthe), et désormais basé à La Réunion, Sylvaine Cussot est arrivé premier à la fin du Marathon de sable qui s’est tenue du 2 au 9 novembre 2024, à Jordanie.
Au Marathon des Sables, « c’est incroyable ce que j’ai vécu »
120 kilomètres au milieu de Désert du Wadi Rum en Jordanie. C’est le défi qu’a relevé Sylvaine Cussot, en trois étapes, lors du Marathon des Sables. Si relever le défi est déjà fort, elle a même remporté la première place en bouclant le parcours en 13:41:47, devançant la deuxième féminine de plus d’une heure.
La sportive, qui a passé sa première licence d’athlétisme à l’âge de 10 ans, n’y est pas allée avec un esprit de compétition. “Je suis assez occupé vers le plaisir. Je ne suis pas venu en pensant que j’allais avoir une représentation. »
Obtenir des résultats n’est pas ce qui me motive en premier. Ce qui m’intéressait c’était le partage d’expérience, l’aventure humaine, être en bivouac en autarcie dans une petite bulle… c’était enrichissant
Au milieu de dunes de sable rouge et de rochers imposants, le marathon était également propice aux merveille. « J’ai regardé le paysage, j’ai pris des photos, des vidéos. C’est incroyable ce que j’ai vécu», s’enthousiasme Sylvaine Cussot.
« Être au milieu du désert est très particulier, c’est un environnement auquel nous ne sommes pas habitués. Il y a un côté très impressionnant, la sensation d’être petit à côté de ces grands espaces ! »
Pas trop dur de courir dans le désert ? « Côté terrain sablonneux, nous avons été bien servis ! Il a ajouté un petit poivre dans l’aventure », glisse l’amateur de grands voyages.
« Courir avec un sac aussi lourd est assez traumatisant pour le corps »
Avant de s’élancer, Sylvaine Cussot savait globalement ce qui l’attendait. Celui qui a commencé « tardivement » le trail avait participé au Marathon des Sables en 2022, sauf que la course était deux fois plus longue et se déroulait à Maroc et pas en Jordanie. La femme de 42 ans est partie en connaissance de cause.
Je connaissais le principe de l’autonomie, le fait d’alléger le sac au maximum, c’est stratégique de repartir avec moins de kilos sur le dos
Forte de sa première expérience au cours de laquelle elle s’est classée deuxième chez les femmes, elle ne s’est pas encombrée équipement inutile et optimisé, sachant qu’elle devait aussi y placer sa nourriture.
“C’est l’intensité !” Il n’y a pas que l’effort sportif qui soit à prendre en compte. Courir avec un sac aussi lourd, c’est assez traumatisant pour le corps, ça change la foulée », reconnaît celle qui n’a jamais rêvé de faire de ce sport son métier.
Les tendons craquent un peu et courir dans le sable n’est pas du tout habitué. Il y a aussi le fait d’avoir très peu de confort dans le camp. On dort très mal, on a froid, on est par terre ou sur des mini-nattes, on ne peut pas se doucher…
Il faut tenir le rythme sur plusieurs jours dans un contexte où « on n’est pas de la meilleure humeur ».
Sylvaine completed the diagonal des fous and the marathon des sables
Côté forme physique, Sylviane Cussot n’était pas tout à fait sereine avant l’épreuve. Et pour cause, elle venait de sortir d’un challenge réputé pour être l’un des ultra-trails les plus difficiles au monde : la diagonale des imbéciles sur l’île de la Réunion (elle est arrivée 6ème au classement général féminin).
Pour moi, c’était l’inconnu lorsque je suis entré dans l’épreuve, j’avais une question sur mon état de forme. Serais-je en forme pour au moins m’amuser ?
«Je voulais m’amuser. Et je me suis dit : si j’ai les jambes, je ne vais pas me retenir d’arriver à un résultat. Je suis heureux de voir que le formulaire était là ! »
Et maintenant, un peu de repos ? Pas tellement puisque son prochain défi sportif arrive très vite ; «Je continue SaintéLyon en 15 jours où nous courons toute la nuit de Saint-Etienne à Lyon sur 82 kilomètres », explique l’athlète.
Fidèle à cette course, elle ne pouvait manquer sa 70ème édition. “Ce sera mon 10e participation, cela fait partie de mon histoire. J’ai commencé avec celui-ci, dès mes débuts en 2013. »
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