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Les prix du pétrole ont bondi lundi, dans un marché privé de nouvelles importantes, en raison d’un mouvement lié, en partie, à la reprise des achats spéculatifs.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a augmenté de 1,97% pour clôturer à 84,25 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, attendu pour juillet, a augmenté de 2,39%, à 80,33 dollars, franchissant la barre des 80 dollars pour la première fois en trois semaines.
La séance a démarré dans le rouge, après la publication d’indicateurs chinois jugés décevants pour plusieurs d’entre eux. La production industrielle a ainsi augmenté de 5,6% sur un an en mai, contre 6,7% en avril, alors que les économistes la voyaient augmenter de 6,2%. Les secteurs de haute technologie sont clairement au point mort, leur taux de croissance passant de 10,0% à 1,3%. Par ailleurs, les investissements dans l’immobilier ont baissé de 10,9% en mai, après avoir déjà baissé de 10,4% le mois précédent.
Mais contre toute attente, dans un contexte dépourvu de nouvelles nouvelles, les cours de l’or noir se sont redressés, avant de s’accélérer jusqu’à la clôture. “Le marché a l’impression d’avoir réagi de manière trop brutale” après la réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses alliés de l’accord OPEP+ le 2 juin, explique Andy Lipow de Lipow Oil Associates.
Les opérateurs ont également constaté que les acteurs spéculatifs avaient quelque peu rééquilibré leurs positions, les contrats à la hausse sur le WTI ayant augmenté de 10%, selon les chiffres rendus publics vendredi par le régulateur américain des produits dérivés financiers, la CFTC.
“Il y a eu beaucoup de liquidations au cours des deux dernières semaines, donc certaines reviennent sur le marché”, selon Andy Lipow. “Il faut garder à l’esprit que l’Opep peut encore changer d’avis et prolonger ses réductions volontaires de production jusqu’à la fin de l’année”, prévient l’analyste. Début juin, l’OPEP+ a annoncé que ces réductions, qui concernent 2,2 millions de barils par jour, disparaîtraient progressivement à partir d’octobre.
Au-delà des fondamentaux du marché, le pétrole brut a également bénéficié d’une légère baisse du dollar, monnaie de référence de l’or noir, ainsi que d’un retour de l’appétit pour le risque, qui a notamment permis aux actions de se redresser et de faiblir les obligations à Wall Street.
AFP
