ATTILA KISBENEDEK / AFP
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, photographié le 7 novembre 2024.
INTERNATIONAL – Un appel hautement symbolique. Après presque deux ans de silence, Vladimir Poutine et Olaf Scholz se sont téléphonés ce vendredi 15 novembre. L’occasion pour la chancelière allemande de faire pression sur le dirigeant russe pour qu’il montre son “désir d’entamer des négociations avec l’Ukraine en vue d’une paix juste et durable”.
La chancelière allemande a également réitéré au dirigeant russe « détermination ” de l’Allemagne et de l’UE pour soutenir l’Ukraine » aussi longtemps que nécessaire ». Cependant, cet échange a provoqué la colère de l’Ukraine qui y a vu « une tentative d’apaisement » vers Moscou, au moment où elle se trouve affaiblie sur le front.
Cet appel “ouvre la boîte de Pandore”a alerté Volodymyr Zelensky dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, expliquant que « il peut désormais y avoir d’autres conversations et d’autres appels téléphoniques”. Il a poursuivi : “C’est exactement ce que Poutine souhaite depuis longtemps : il est extrêmement important pour lui d’affaiblir son isolement, celui de la Russie, et de mener des négociations ordinaires qui n’aboutiront à rien.”
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« Nous voulons vous prévenir : il n’y aura pas de +Minsk-3+. Nous avons besoin d’une vraie paix »a ensuite ajouté Volodymyr Zelensky, en référence à un potentiel accord pour geler le conflit.
Les accords de Minsk-1 et Minsk-2 ont été signés en septembre 2014 et février 2015 entre Kiev et des séparatistes pro-russes soutenus par Moscou, qui s’étaient emparés de vastes pans de territoire dans l’est de l’Ukraine. Ces accords avaient conduit à plusieurs cessez-le-feu plus ou moins respectés sur le front mais n’avaient pas réussi à résoudre le conflit entre Kiev et les séparatistes pro-russes. La Russie a envahi l’Ukraine en février 2022.
Mettre fin à la guerre en Ukraine en 2025
Dans une interview à la radio ukrainienne, diffusée ce samedi 16 novembre, Volodymyr Zelensky a déclaré : « Nous devons tout faire pour que cette guerre prenne fin l’année prochaine. Nous devons y mettre fin par des moyens diplomatiques ». Interrogé sur les conditions nécessaires à l’ouverture des négociations, le dirigeant ukrainien a estimé que cela ne serait possible que si « L’Ukraine n’est pas seule avec la Russie » et si elle l’est “ forte »dans un appel à ses partenaires occidentaux.
De son côté, la Russie répète régulièrement qu’elle est ouverte aux négociations mais avec « concessions » du côté de Kiev : la cession des territoires ukrainiens que Moscou a annexés en 2022 sans les contrôler totalement. Une condition jugée impensable par Kyiv.
Les pays du G7 ont estimé ce samedi que la Russie restait « le seul obstacle à une paix juste et durable ». « Nous restons unis aux côtés de l’Ukraine »ont-ils assuré dans un communiqué publié par l’Italie qui préside le G7 cette année. Mais Kiev craint de perdre le soutien des États-Unis, indispensable à son armée, après la victoire du républicain Donald Trump à l’élection présidentielle de novembre.
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