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Poursuivie par un promoteur pour « mauvaise foi », la Ville obtient gain de cause

La Cour supérieure rejette le promoteur qui voulait obliger la Ville de Québec à lui délivrer un permis de construction pour son projet de stationnement multi-niveaux sur la Grande Allée.

Louis Lessard reproche à la Municipalité d’avoir agi mauvaise foi en retirant, au cours de l’automne 2022 et de l’hiver 2023, l’usage parking du Programme particulier d’urbanisme (PPU) de la Colline parlementaire.

Selon l’homme d’affaires, ces changements réglementaires ont été adoptés dans le seul but de donner un prétexte à la Ville pour refuser sa demande de permis.

Louis Lessard souhaitait aménager un stationnement sur le terrain qui abritait autrefois l’église Saint-Cœur-de-Marie, qu’il a acquis en 2010. (Photo d’archive)

Photo : Radio-Canada / Maxime Denis

Le promoteur souhaitait que les changements de zonage soient déclarés inapplicables, tout comme les mesures provisoires mises en place pour empêcher la délivrance de tout permis non conforme à la modification proposée du zonage. PUB.

Nonobstant la validité du règlement de zonage adopté par la Ville, Louis Lessard prétendait bénéficier d’un droit acquis pour obtenir le permis de construction nécessaire à la réalisation de son projet de stationnement sur le site de l’ancienne église Saint-Cœur. de Marie.

Demande rejetée

Dans une décision en deux parties rendue le 13 juin, la Cour supérieure du Québec a rejeté la demande de contrôle judiciaire du promoteur.

Le tribunal a d’abord conclu que Louis Lessard n’avait pas démontré qu’il détenait un droit à première vue dès la délivrance d’un permis de construire.

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Louis Lessard projetait de construire un stationnement de neuf étages pouvant accueillir 350 voitures. (Photo d’archives)

Photo : Source : Groupe Lessard

Pour revendiquer un tel droit, l’entrepreneur aurait dû présenter une demande de permis complète et conforme au moment où la Ville a modifié le permis. PUB de la Colline du Parlement.

Toutefois, la Cour a statué que M. Lessard n’avait pas obtenu toutes les approbations nécessaires ni payé tous les frais requis, soit 57 696,40 $.

Défaut fatal

Elle note notamment que la Commission d’urbanisme et de conservation de la ville de Québec n’avait pas encore pris de décision concernant la demande de permis. Aux yeux du tribunal, il s’agit d’un lacune fondamentale.

La Cour d’appel du Québec a eu l’occasion de préciser que le défaut d’obtenir cette décision avant le changement réglementaire est fatalpeut-on lire dans sa décision.

Sans cette conformité, la demande [de permis] ne pouvait pas être substantiellement conforme.

Une citation de Extrait du jugement de la Cour supérieure

La Cour constate également que Louis Lessard n’avait payé que le coût minimum requis pour l’analyse de sa demande de permis, soit un montant de 349 $. En conséquence, il ne pouvait prétendre à l’obtention du permis sans avoir payé la totalité du montant demandé.

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L’église Saint-Cœur-de-Marie est tombée sous la pointe des démolisseurs en 2019. (Photo d’archive)

Photo : Radio-Canada

Deuxièmement, le tribunal rejette les prétentions du promoteur selon lesquelles la Ville de Québec aurait modifié le PUB dans le seul but de torpiller son projet de parking.

Il rappelle que lors de l’étude de la demande de permis de M. Lessard, la Municipalité a constaté une lacune dans sa réglementation en matière d’aménagement du territoire : l’utilisation parking ce qui ne correspond pas aux orientations du PUB de la Colline du Parlement, avait été maintenue par erreur, tout comme la coutume station de taxis .

Des inquiétudes confirmées

Selon la Cour, la poursuite des modifications réglementaires adoptées après celles contestées par Louis Lessard confirme les réelles préoccupations urbanistiques de la Ville et prouve ses réelles motivations.

Elle souligne que la Municipalité a révisé les normes de stationnement en deux PUB et dans plus de 140 zones des règlements de zonage de différents secteurs

Comment la plaignante peut-elle alors se prétendre victime d’un traitement discriminatoire ? demande la Cour.

Bruno Marchand lors d'une entrevue dans son bureau de l'hôtel de ville.

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Le maire de Québec, Bruno Marchand, a décrit le projet de stationnement à étages comme « quelque chose [bon] pour les années 1970. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada / Steve Breton

Elle ajoute que la preuve ne contient aucun élément attestant d’un complot ourdi par des élus ou des fonctionnaires de la Ville de Québec.

La Cour rejette donc la demande de nullité des mesures réglementaires contestées par Louis Lessard et déclare qu’elles lui sont opposables.

Le promoteur dispose d’un délai de 30 jours à compter de la date de l’avis de jugement (13 juin) pour interjeter appel.

 
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