l’un des principaux accusés est blessé dans un accident, le procès reporté

l’un des principaux accusés est blessé dans un accident, le procès reporté
l’un des principaux accusés est blessé dans un accident, le procès reporté

Après sept ans d’attente, le procès de cinq anciens rugbymen grenoblois pour le viol de Virginie devait se tenir du 17 juin au 28 juillet. L’accident de la route de l’un des accusés repousse finalement à nouveau l’audience, à décembre prochain.

Sept ans, trois mois et cinq jours. C’est le temps qu’il a fallu pour que ce procès à huis clos s’ouvre enfin. A la barre, cinq anciens rugbymen grenoblois sont jugés : Denis Coulson, Rory Grice et Loïck Jammes sont accusés de viol collectif. Deux autres anciens joueurs sont poursuivis pour défaut de prévention d’un délit. Le 11 mars 2017, ils auraient violé Virginie, alors jeune étudiante en sciences politiques à Bordeaux, lors d’une soirée très alcoolisée qui s’est terminée dans un hôtel de Mérignac.

Le destin semble persister. Ce lundi 17 juin, dès le matin, la cour d’assises de Gironde se penche déjà sur la question : il n’y aura pas de procès. L’un des accusés, Denis Coulson, a été victime d’un accident il y a quatre jours dans un tunnel en Irlande. “Il prenait l’avion pour se rendre à mon bureau. Je n’ai pas pu parler avec mon client et je n’avais donc aucune information sur les séquelles », précise Me Corinne Dreyfus-Schmidt, avocate de Denis Coulson. Incapable de voyager pendant six semaines, le procès a finalement été ajourné au 2 décembre.

Pourquoi conduisait-il à 4 heures du matin, quelques jours avant un procès qui a mobilisé de lourds moyens de la justice française pendant deux semaines ?

Me Anne Cadiot-Feidt

Avocat de la victime

Virginia a également des blessures. À ses blessures morales, s’ajoutent depuis sept ans des problèmes physiques. « Elle est encore tombée, elle marche sur un seul pied. Elle est là, l’autre [Denis Coulson, ndlr] Non.”, précise Me Anne Cadiot-Feidt, l’avocate de la victime.

L’annonce a eu pour effet de «coup de tonnerre» pnotre Virginie, qui s’était préparée à cette longue épreuve de quinze jours. « Cela fait sept ans qu’elle vit un calvaire. Elle s’était préparée avec beaucoup de difficulté à cette épreuve, mais elle voulait leur montrer qu’elle n’avait pas peur. indique Me Grégoire Mouly, également avocat de Virginie.

Denis Coulson ne s’est pas présenté, victime d’un accident de la route, mercredi 12 juin.

© France 3 Aquitaine

Virginie semble vouloir mener ce combat.avec respect et dignité ». « C’est une jeune femme qui se bat depuis qu’elle est petite. À chaque marche qu’elle monte, la vie lui fait descendre encore deux marches pour en remonter trois encore. » illustre Me Anne Cadiot-Feidt. L’attente et l’inquiétude tiendraient également compagnie à Denis Coulson pendant près d’une décennie. “Pour lui aussi, cela fait sept ans qu’il a une épée de Damoclès au-dessus de la tête.», assure l’avocat de l’accusé.

Son client « Je voulais venir à ce procès ». «C’est plein de contradictions. Il a honte de ce qui s’est passé, même s’il considère qu’elle a consenti. Mais avec le recul, il reconnaît qu’ils étaient tous très ivres et que les signes extérieurs que donnait cette jeune fille ne correspondaient pas forcément à ses souhaits. explique l’avocat de Denis Coulson. Plus que le procès de son client, l’avocat veut en faire celui de « l’alcool des jeunes ».

En sept ans, chacune des parties a eu recours à des recours, jusqu’à la Cour de cassation. « Il y a eu évidemment aussi le covid et le confinement. Nous avons fait face », assure l’avocat de la victime.


Les parties ont attendu sept ans avant le début de ce procès.

© France 3 Aquitaine

Les actes juridiques, qui ne constituent pas un abus, reconnaissent les parties. « C’est aussi l’heure des procédures judiciaires. Chacun doit être autorisé à formuler des demandes d’actions nécessaires à la recherche de la vérité. »dit M. Grégoire Mouly.

Malgré l’attente, des deux côtés, il semblait impossible de tenir ce procès sans son principal accusé. « Sans lui, cette entreprise n’existerait pas. C’est lui qui l’a prise, qui l’a traînée et qui l’a violée. »souligne Me Anne Cadiot-Feidt.

Il faut un procès équitable pour qu’ils puissent s’affronter.

Me Anne Cadiot-Feidt

Avocat de la victime

La défense se dit également satisfaite de la décision, l’option de disjonction, qui consiste à scinder la même procédure engagée contre plusieurs personnes, en plusieurs procédures, ayant été évacuées.
« Il semblait plus raisonnable de respecter les droits de la défense et les intérêts des parties. Cette affaire doit être jugée dans son intégralité »précise Me Corinne Dreyfus-Schmidt, avocate de Denis Coulson.

Le procès a été reporté du 2 au 13 décembre. Si la victime et ses avocats veulent rester forts, ils espèrent enfin voir “La lumière au bout du tunnel”.

 
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