le commerce du centre-ville « est difficile à voir »

le commerce du centre-ville « est difficile à voir »
le commerce du centre-ville « est difficile à voir »

L’évolution des modes de consommation, les préoccupations écologiques, l’essor du commerce en ligne, les mutations commerciales, l’inflation, le coût des loyers ou encore le stationnement : les facteurs sont nombreux pour expliquer cette situation à laquelle Cognac ne fait pas exception, dans le même bateau que ses sœurs.

« Toutefois, nous restons positifs, il le faut, malgré les inquiétudes bien sûr », ne cache pas Lisa Mercier, gérante de la boutique Lotza, rue d’Angoulême, et nouvelle présidente des commerçants depuis février dernier. “Et puis l’été arrive, ça va nous aider.”

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Pour remplir une rue commerçante encore un peu vide ce samedi. Là où les passants et les clients potentiels aperçus étaient plus susceptibles de faire du lèche-vitrines que d’acheter.

« L’été, oui, et les touristes qu’on commence à voir, on a la chance d’être une destination, heureusement, qui nous permet de rester optimistes », affirme Sandra Christian, gérante d’une boutique depuis 2016. « Mille et un jeux », rue Aristide Briand, enracinée depuis toujours plus longtemps dans la ville et qui résiste à la crise ambiante.

Nous ne balayons pas la poussière sous le tapis, mais il ne fait pas tout noir non plus.

Le secret ? « S’adapter à la demande, offrir des services, être présent sur les réseaux, mais aussi sur les prix, tout est comparable en un instant au téléphone portable d’aujourd’hui. Faire des affaires en fait, et cela commence par être ouvert le plus souvent possible, la base, une remarque qui revient souvent chez les clients de Cognac, même si ce n’est pas toujours simple.

“C’est triste de voir ça pour Cognac”

Les magasins ouverts, emblématiques du centre-ville, comme Carnaby, La maison de la presse ou l’enseigne Burton of London, ont toutefois été ouverts à des horaires élargis. Tous ont fermé en février dernier, laissant trois grosses verrues presque côte à côte devant les passants de la rue d’Angoulême, comme des symboles du déclin de son activité commerciale.

Problème de rentabilité pour les deux premiers, verrou sous la porte pour le troisième après la liquidation de cette chaîne nationale de prêt-à-porter.

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« Ce n’est pas une vue très attractive », constate un couple de Châteaubernard en promenade samedi. Cela fait un moment que nous ne sommes pas venus ici, c’est triste de voir ça. Il y a des années, il y avait du monde partout, là comme rue Briand, aujourd’hui c’est mort», estime-t-il.

« Triste et moche. Si les affaires ne vont pas à Angoulême, c’est terrible là-bas, juge Michelle, venue rejoindre son amie cognaçaise Josette pour flâner en ville, où je n’avais pas mis les pieds depuis un moment et d’où je repars vide. remis. »


Institution du cognac, la marque Burton, a fermé le rideau en février dernier, son emplacement n’étant toujours pas occupé.

CL

« Autrefois, dans les années 80, c’était autre chose, mais les temps ont changé, c’est plus compliqué pour le commerce, c’est triste de voir ça pour le Cognac en tout cas », observe Josette.

Plus de choix et de diversité en périphérie dans les grandes zones, plus de facilité de stationnement, même si la Ville applique une politique volontariste en la matière, telles sont les principales raisons du désamour pour le centre-ville évoqué par les époux Castelbernardin.

Les prix, « élevés, c’est du Cognac mais quand même », souligne aussi Michelle, quand Josette tempère un peu : « Avec la concurrence d’internet, ça ne doit pas être facile non plus de s’en sortir. Malheureusement, je ne vois aucune solution pour inverser la tendance.»

À la recherche de solutions

Trouvant des leviers d’action pour redynamiser cette activité commerciale et gommer cette image négative, la municipalité y travaille. Dans le cadre du programme « Action cœur de ville », comme par exemple la réhabilitation du Carré blanc, Place du canton.

Dans la lutte contre les locaux vacants en appliquant la taxe sur les friches commerciales (TFC), un impôt local qui vise à inciter leurs propriétaires à y favoriser le retour d’une activité, même si les moyens de la contourner existent.

“Nous sommes aussi en contact avec certains pour une recherche commune de solutions”, ajoute Eric Souillé, le chef d’entreprise, à l’instar des propriétaires des immeubles abritant Carnaby, La maison de la presse et Burton, réunis la semaine dernière lors de la remise des clés de leur locaux.

« Le contexte n’est pas simple. Nous ne balayons pas la poussière sous le tapis, mais tout n’est pas sombre non plus, tient-il à souligner. L’intérêt se poursuit dans le centre-ville. Je n’ai pas vraiment d’inquiétude même s’il y a des freins sur lesquels nous ne maîtrisons pas et qui nous handicapent toujours.

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A commencer par les loyers commerciaux beaucoup trop élevés dans cette situation, « certains le comprennent, d’autres pas », ou la vétusté de nombre d’immeubles comme celui de Burton, parmi les autres problèmes à résoudre pour espérer voir de l’attractivité commerciale. pour refleurir un jour en ville.

Un taux de vacance en baisse

60 locaux l’an dernier dont 15 taxés, pour un taux de vacance « qui se réduit d’année en année », tel est le chiffre sur lequel s’appuie Eric Souillé pour échapper à la morosité ambiante. « Et si le modèle de la franchise s’affaiblit, l’ouverture de magasins indépendants prend le relais », souligne-t-il. Une puériculture a ouvert en juillet rue d’Angoulême (Eco’ccinelle), une autre spécialisée dans la brocante l’a fait boulevard Rochereau (L’Armoire de Cognac), et des locaux viennent d’être reloués rue Briand. « Au-delà de ça, les porteurs de projets se positionnent aussi sur de grosses cellules récemment fermées, ce qui est rassurant même si cela reste à confirmer.

 
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