C’est une peine très lourde. Un Moscovite a été condamné jeudi à huit ans de prison pour « discrédit » de l’armée russe et « apologie du terrorisme », dans des publications relatives au conflit en Ukraine et hostiles à Vladimir Poutine sur le réseau social VKontakte, a annoncé l’agence publique Ria Novosti.
Cette mère de deux enfants mineurs, en liberté conditionnelle, a comparu devant un tribunal militaire pour connaître le verdict, a précisé l’agence. Elle a été arrêtée après sa condamnation, qui porte également sur « diffusion de fausses informations sur l’armée russe », selon RIA Novosti.
Elle a notamment critiqué Poutine sur VKontakte
Dans des publications et commentaires sur VKontakte, la Facebook russe, Anastassia Berejinskaïa, âgée d’une quarantaine d’années, s’en était violemment prise au président russe Vladimir Poutine, appelant à son assassinat, et avait imputé la responsabilité du massacre de Boutcha à l’armée russe.
Les soldats russes sont accusés d’avoir tué des centaines de civils dans la ville ukrainienne de Boucha, dans la banlieue de Kiev, avant de se retirer de la région au printemps 2022. Moscou a rejeté ces accusations et dénoncé une mise en scène occidentale, malgré de nombreux témoignages impliquant l’armée russe.
Des milliers de personnes sanctionnées pour leur opposition au conflit
Depuis le début de l’offensive russe en Ukraine en février 2022, des milliers de personnes ont été sanctionnées, menacées ou emprisonnées en raison de leur opposition au conflit.
Depuis 2022, les autorités russes multiplient les arrestations pour « espionnage », « trahison », « sabotage », « extrémisme », « discrédit de l’armée », avec souvent de très lourdes peines de prison.
