L’exposition Eurosatory, « coulisses de tout ce qui alimente la guerre russo-ukrainienne »

L’exposition Eurosatory, « coulisses de tout ce qui alimente la guerre russo-ukrainienne »
L’exposition Eurosatory, « coulisses de tout ce qui alimente la guerre russo-ukrainienne »
Des soldats de l’armée française à côté d’un blindé « Griffon » lors d’une manifestation au salon international de défense et de sécurité terrestre et aérienne Eurosatory, à Villepinte (Seine-Saint-Denis), dimanche 16 juin. VALENTIN CHAPUIS / AFP

Le canon tonne en Ukraine, à 2 500 kilomètres de Paris, et son écho se fait entendre jusqu’à Villepinte (Seine-Saint-Denis), où se tient, du 17 au 21 juin, le plus grand salon d’armement terrestre au monde. Avec plus de 2 000 exposants venus de 61 pays – la Russie est évidemment exclue, mais aussi Israël pour sa guerre à Gaza – Eurosatory est l’arrière-boutique de tout ce qui alimente la guerre russo-ukrainienne, un conflit de haute intensité. inconnus en Europe depuis 1945 : canons, drones, missiles sol-air, constellations de satellites, cyberdéfense… Des équipements aux effets démultipliés par l’intelligence artificielle (IA).

Lire le décryptage | Article réservé à nos abonnés Aucune région du monde n’échappe à l’augmentation des dépenses militaires

Ajouter à vos sélections

Les choses ont bien évolué depuis le salon de 2022, celui de “étonnement” l’invasion russe en Ukraine, selon le général Charles Beaudouin, commissaire d’Eurosatory. Celle où le président de la République, Emmanuel Macron, a appelé les 4 000 entreprises de la base industrielle et technologique de défense à s’impliquer. « économie de guerre » produire « plus rapide, plus fort, à moindre coût ». Elles sont portées par l’augmentation des dépenses militaires amorcée après l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014 et accélérée depuis 2022. Les pays y ont consacré 2 056 milliards d’euros en 2023, et cet effort se poursuivra d’ici là. à la fin de la décennie.

L’évolution est également perceptible dans les matériaux exposés. Les équipements des programmes structurants (blindés…) absorbent l’essentiel des budgets de défense, mais les « munitions téléopérées » (drones, systèmes anti-drones…) n’ont jamais été aussi présentes sur les théâtres d’opérations. Jamais l’IA n’a autant aidé les militaires à traiter le plus rapidement possible la masse de données qui leur parviennent des capteurs toujours plus nombreux présents sur les équipements pour mieux frapper les chars, les batteries d’artillerie et les centres de commandement ennemis. Les cycles d’innovation n’ont jamais été aussi courts, comme l’illustre la course-poursuite entre Russes et Ukrainiens. Et jamais de grands groupes n’avaient autant lorgné sur des pépites technologiques, comme Safran, sur le point de racheter le spécialiste de la lecture d’images satellites d’AI Preligens.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV l’incroyable plongeon de Jannik Sinner qui lui permet de gagner le point à Halle
NEXT Le pétrole se redresse, les appréhensions concernant la demande s’atténuent