Un texte voté par le Sénat prévoit qu’un client doit donner son consentement préalable pour être approché.
Mais cette loi ne devrait pas entrer en vigueur immédiatement.
En attendant, voici plusieurs solutions pour vous protéger du démarchage téléphonique.
Face au démarchage téléphonique, le Sénat a adopté, ce jeudi 14 novembre, une proposition de loi visant à renforcer l’arsenal pour lutter contre cette pratique. Il prévoit que les entreprises devront s’assurer d’obtenir le consentement du client démarché avant de l’appeler. Mais le texte doit encore être voté par l’Assemblée nationale, et les associations de protection des consommateurs, comme l’UFC-Que Choisir, craignent qu’il tarde à entrer en vigueur. Alors en attendant, voici plusieurs solutions pour vous protéger de ces appels commerciaux indésirables.
Le service gratuit Bloctel
Créé par la loi Hamon en 2016, le site Bloctel.gouv.fr est un site géré par une société privée, sous la houlette de la DGCCRF, direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes. Ce service permet aux particuliers de ne plus être contactés par un professionnel via leur téléphone. Après avoir créé un compte, l’utilisateur pourra enregistrer des numéros de téléphone, fixe ou mobile, afin de les exclure des listes de diffusion des entreprises pratiquant le démarchage téléphonique.
L’abonnement, gratuit, dure trois ans. Si l’inscription date d’avant le 1er janvier 2022, l’abonnement n’est pas automatiquement renouvelé. Vous devrez donc à nouveau noter vos numéros de téléphone sur la liste Bloctel. Toutes les inscriptions effectuées après cette date sont automatiquement renouvelées tous les trois ans. Et si une entreprise ne respecte pas cette liste de diffusion, elle peut se voir infliger une amende pouvant aller jusqu’à 375 000 euros. Aujourd’hui, plus de six millions de Français sont inscrits sur Bloctel.
Applications qui identifient les rabatteurs
De nombreuses applications sont disponibles pour vous aider à repérer les appels à froid, avant même que vous ne décrochiez. Truecaller, Call Blocker, Call Control, Block Numbers, Orange Telephone, Google Telephone… Les services sont nombreux. Chacune de ces applications propose sensiblement les mêmes services. Ils permettront d’identifier l’appelant, même s’il n’est pas enregistré dans l’annuaire de l’utilisateur.
Grâce au reporting de ces applications, il est également possible de bloquer un numéro identifié comme spam, appel commercial ou arnaque, identification qui repose sur un système communautaire. Les utilisateurs de ces applications sont invités à déclarer les numéros de démarcheurs qui seront ensuite intégrés dans une base de données. C’est pourquoi il est recommandé de choisir une application disposant d’une large communauté, afin de bénéficier de la plus grande base de données de numéros suspects. Toutefois, cette solution ne fonctionne que pour le démarchage sur téléphone mobile.
L’outil UFC – Que choisir
Pour limiter les appels intrusifs, l’association de défense des consommateurs, UFC-Que Choisir, a lancé un outil gratuit, accessible via la plateforme www.respectemesdatas.fr. Après avoir sélectionné son opérateur et renseigné son adresse email, l’utilisateur reçoit un email standard. Celui-ci vous permet de demander la suppression du transfert de vos coordonnées téléphoniques vers l’annuaire public et vers les partenaires de l’opérateur. Une solution basée sur le RGPD, qui prévoit que « Les coordonnées des consommateurs ne peuvent être transmises à l’annuaire public que s’ils y ont consenti positivement et activement et quel que soit leur mode téléphonique ».
-
Lire aussi
“Je n’étais pas méfiant” : un réseau de démarchage frauduleux fait des centaines de victimes, des dizaines de millions extorqués
Le démarchage téléphonique, bien que toujours autorisé mais réglementé, est à distinguer des arnaques, par SMS ou appel téléphonique. Pour signaler et bloquer ces numéros de téléphone, il est conseillé de se rendre sur la plateforme officielle de lutte contre les SMS et appels indésirables, 33700.fr.