Une baisse sans précédent des prix de l’immobilier
Selon la Fnaim, les prix des logements ont baissé de 3,8% en moyenne sur un an. Loïc Cantin, président de la Fnaim, souligne que « cette baisse est la plus forte observée depuis 15 ans ». Certains territoires, notamment les grandes villes françaises hors Paris, ont vu leurs prix chuter de 6,1% entre fin mai 2023 et début juin 2024.. Les zones rurales et les stations balnéaires ont été relativement moins touchées, avec des baisses respectives de 2,8% et 3%. Paris a de son côté enregistré une baisse de 7,7%.
Les raisons de ce déclin
La principale explication de cette tendance est la forte hausse des taux hypothécaires en 2023, qui a réduit la capacité d’emprunt des acheteurs potentiels. La Fnaim anticipe même une accélération de la baisse des prix, tablant sur une baisse comprise entre 5 et 7% d’ici la fin de l’année.. L’incertitude quant aux futures réductions des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE) vient renforcer ces prévisions.
Disparités géographiques dans les réductions de prix
Les variations des prix de l’immobilier ne sont pas uniformes à travers le pays. Les départements les plus urbanisés comme la Loire-Atlantique (-7,4%) et le Rhône (-8%) sont les plus impactés. Ces régions, où les prix étaient déjà élevés, ont été particulièrement sensibles à la hausse des taux. A l’inverse, des départements comme la Creuse (-0,7%), le Finistère (-0,5%) et les Alpes-Maritimes (-0,3%) ont connu des baisses beaucoup plus modérées..
Des départements en hausse
Malgré la tendance générale à la baisse, certains départements enregistrent des hausses de prix. Les Alpes-Maritimes (+2,7%), la Haute-Corse (+2,5%) et les Côtes d’Armor (+2,2%) en sont des exemples notables.. Ces territoires, situés principalement sur les côtes, bénéficient d’une forte demande touristique et d’une offre d’hébergement limitée.
Si certaines grandes villes et départements urbanisés connaissent de fortes baisses, d’autres régions plus rurales ou touristiques font preuve de résilience, voire d’une hausse des prix. La hausse des taux hypothécaires reste le principal facteur de cette dynamique, rendant le marché immobilier français particulièrement incertain pour les mois à venir.
