Le vice-président du Malawi, Saulos Chilima, sera enterré lundi 17 juin 2024. Pour l’occasion, le chef de l’État, Lazarus Chakwera, a déclaré cette journée fériée. Pendant ce temps, le parti du défunt vice-président réclame une enquête pour comprendre les causes du drame.
Au Malawi, le vice-président Saulos Chilima est décédé lundi dernier dans un accident d’avion, aux côtés de huit autres passagers, dont l’ancienne Première dame, Patricia Shanil Dzimbiri, qui sera enterrée lundi prochain. Pour ce faire, la journée a été déclarée jour férié pour permettre à tous les Malawites de suivre la cérémonie. L’annonce a été faite ce samedi par le ministre de l’Information, Moses Kunkuyu. Selon le programme des funérailles présenté par le ministre, la dépouille du vice-président a été transférée ce samedi au nouveau siège du Parlement à Lilongwe, la capitale. C’est au stade national de Bingu qu’aura lieu la cérémonie d’hommage à l’illustre défunt avant son inhumation, lundi, dans sa ville natale, à Ntcheu, commune située à une centaine de kilomètres au sud de Lilongwe.
Le parti de Saulos Chilima demande une enquête
Alors que le gouvernement du Malawi fait tout pour célébrer le défunt vice-président en l’honneur duquel 21 jours de deuil national ont été proclamés, entre autres mesures, son parti politique, l’UTM (Mouvement de transformation unie), veut voir clair sur les causes de l’accident de l’avion qui le transportait. Vendredi, les chefs de parti ont demandé une enquête pour comprendre les circonstances du drame. « Est-ce un problème mécanique ? Est-il tombé en panne d’essence ? Nous avons besoin de la vérité ». Telles sont les questions auxquelles ils souhaitent avoir des réponses précises.
Pour eux, les raisons liées au mauvais temps qui ont contraint le pilote à faire demi-tour alors qu’il se trouvait à quelques encablures de Mzuzu, sa destination, ne peuvent à elles seules expliquer le crash. Ceci, d’autant que l’avion avait déjà effectué le même trajet dans des conditions similaires. Les responsables de l’UTM accusent également l’inefficacité des services de secours qui n’ont pu retrouver l’avion que 24 heures après le drame. “La recherche du vice-président a été menée comme s’il s’agissait d’une chèvre perdue”a suggéré Chrissie Kanyasho, députée du parti.
