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Face à la réélection de Donald Trump et à un climat perçu comme hostile aux droits des femmes, le mouvement féministe « 4B », né en Corée du Sud, gagne du terrain aux Etats-Unis. Radical et viral, il appelle les femmes à rejeter les relations traditionnelles avec les hommes.
Les femmes d’un côté et les hommes de l’autre ? Depuis la réélection de Donald Trump, un vent de révolte souffle sur les réseaux sociaux, porté par le mouvement féministe « 4B ». Né en Corée du Sud au milieu des années 2010 dans le but de dénoncer les violences faites aux femmes, « 4B » signifie « quatre non » en coréen : pas de fréquentation, pas de sexe, pas de mariage et pas de mariage. enfants avec un homme.
Largement diffusé sur les réseaux sociaux, ce mouvement résonne particulièrement dans le contexte politique américain actuel. Pour de nombreux militants, la victoire de Trump symbolise une menace importante pour les droits des femmes, notamment à travers ses positions ambiguës sur la question du droit à l’avortement.
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Pour rappel, celui-ci a été considérablement réduit depuis que la Cour suprême a révoqué en 2022 l’arrêt Roe vs Wade, qui le garantissait depuis 1973 en tant que droit constitutionnel. Depuis, chaque État américain est libre d’interdire l’interruption volontaire de grossesse ou d’en limiter l’accès.
Rejet des diktats de la beauté
« 4B » va au-delà des slogans : il s’incarne dans des gestes parfois radicaux, souvent symboliques. Inspirées par leurs homologues sud-coréennes, certaines Américaines partagent sur TikTok des vidéos où elles se coupent les cheveux, refusent de se maquiller ou rompent avec leur partenaire républicain. Une TikTokeuse a récemment expliqué qu’elle avait quitté son partenaire après les résultats des élections.
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Le mouvement s’inscrit dans la continuité d’autres luttes féministes venues de Corée du Sud comme « Escape the Corset », visant également à rejeter les normes de beauté imposées aux femmes.
Entre soutien et critique
Mais cette forme de radicalisme divise. Si de nombreux militants saluent l’audace du combat, d’autres, hommes et femmes, le critiquent. Sur les réseaux sociaux, les conservateurs n’hésitent pas à s’en moquer.
Certains hommes y voient même un « cadeau », se réjouissant que l’initiative leur permette de ne plus interagir avec ces femmes à l’avenir.