Déjà plus de 400 incendies criminels cette année à Montréal

Déjà plus de 400 incendies criminels cette année à Montréal
Déjà plus de 400 incendies criminels cette année à Montréal

Un matin, vous apprenez par les médias qu’il y a eu un nouvel incendie criminel dans la nuit à Montréal et vous vous dites que c’est pratiquement un événement quotidien ? Vous n’avez pas tort.

Entre 1ET En janvier et octobre, 407 personnes ont été incendiées à Montréal, selon les statistiques fournies par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), soit une moyenne de 1,3 par jour et 40 par mois.

Malgré ces chiffres spectaculaires, moins d’incendies criminels ont été enregistrés cette année que l’année dernière, où 468 crimes de ce type avaient été enregistrés au cours des 10 premiers mois de l’année, soit 61 de plus qu’en 2024.

Les statistiques pour 2023 et 2024 sont loin d’être un record : en moyenne, au cours de la décennie 2000-2009, 885 incendies criminels ont été enregistrés chaque année.

En revanche, les statistiques pour 2023 et 2024 sont les plus élevées des 10 dernières années (voir tableau ci-dessous).

Paiement de protectionconflits, dettes, fraudes, etc.

Sur les 407 incendies criminels enregistrés cette année, 151 ont visé des bâtiments, 96 véhicules et 160 autres biens (poubelles, conteneurs à déchets, bancs de parc, etc.).

Près de la moitié de ces incendies criminels, soit 196, se sont produits rien qu’entre début juillet et fin octobre.

Certains des 151 incendies ciblant des propriétés cette année ont été commis contre des restaurants et bars montréalais dans le cadre d’une vague d’extorsion : une guerre de paiement de protection – qui s’est intensifiée en juin et à laquelle auraient participé au moins trois individus et groupes criminels différents.

Certains de ces établissements ont même été visés à plusieurs reprises.

IL paiement de protection il s’agit d’une activité criminelle traditionnellement liée à la mafia ; cela exige de l’argent des restaurateurs ou d’autres commerçants en échange d’une protection qui, en réalité, est une forme d’extorsion.

Le SPVM n’a enregistré aucun autre incendie criminel commis dans le cadre de cette vague d’extorsion depuis celui qui a tué une mère française et sa fille de 7 ans dans le Vieux-Montréal, le 4 octobre.

Une autre vague d’extorsion, notamment contre des établissements libanais ou des bars à chicha, a également eu lieu à Montréal et à Laval en 2023.

Dans l’entretien avec La presse en mai 2023, l’inspectrice Karine Paquette et le lieutenant Christian St-Pierre, du SPVM, expliquaient que plusieurs raisons étaient à l’origine des incendies criminels : tentative d’extorsion, conflit entre groupes criminels, dettes de jeu ou autres, dispute entre réseaux de vol de véhicules, fraude contre une compagnie d’assurance, concurrence, vengeance, etc.

Pour contacter Daniel Renaud, appelez le 514 285-7000, poste 4918, écrivez à [email protected] ou écrivez à l’adresse postale de La presse.

 
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