La cour d’assises de Bruxelles tirera au sort lundi à 14 heures les jurés du procès de Khoun Souralaysak. Cet homme de 72 ans est accusé d’avoir intentionnellement tué sa femme il y a un peu plus de 26 ans, à Laeken. Il a depuis fui à l’étranger et n’a jamais été retrouvé. Le procès débutera jeudi à 9 heures.
Le 18 décembre 1997, la police bruxelloise découvre le corps sans vie d’une femme dans un congélateur, à l’intérieur d’un snack situé avenue Prudent Bols à Laeken. Son mari et gérant de l’entreprise, Khoun Souralaysak, a été immédiatement soupçonné d’être l’auteur du meurtre, mais il s’est avéré que ce Belge du Laos s’était enfui à Bangkok en Thaïlande, probablement sous une fausse identité. Il n’a jamais été retrouvé.
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Le nom de la victime était Ni Con Ping. Elle avait 45 ans et de nationalité chinoise. Elle est décédée après avoir reçu plusieurs coups au cou provenant d’un objet pointu. Plusieurs hélicoptères ont été saisis au snack-bar et pourraient constituer l’arme du crime, selon les rapports médicaux.
Il ressort de divers témoignages que l’accusé et son épouse étaient en instance de divorce et qu’ils se disputaient fréquemment et violemment. Par ailleurs, le comptable de l’accusé a déclaré aux enquêteurs qu’il considérait comme une injustice que son épouse ait droit à la moitié de ses biens une fois le divorce prononcé alors qu’il était le seul à avoir dirigé la boutique. Selon ce témoin, l’entreprise fonctionnait bien, mais l’accusé tenait mal sa comptabilité et n’était pas en ordre administrativement et financièrement.
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D’autres témoins ont également déclaré que l’homme était accro au jeu et qu’il avait beaucoup perdu. Ses propres enfants, nés d’une précédente union, ont déclaré à la police que leur père leur demandait régulièrement de l’argent et qu’il pouvait se montrer agressif et violent s’il n’obtenait pas ce qu’il voulait.
Un collègue de l’accusé a également affirmé que celui-ci avait, à plusieurs reprises, affirmé qu’il allait tuer sa femme. Il a ajouté que l’individu pouvait être colérique et impulsif.
Selon les informations recueillies par les enquêteurs, Khoun Souralaysak est originaire du Laos. En 1975, lui et ses parents, frères et sœurs ont fui leur pays déchiré par la guerre et ont vécu cinq ans en Thaïlande. Ils sont ensuite arrivés en Belgique en tant que réfugiés politiques, avant d’obtenir la nationalité belge. L’accusé travaillait comme cuisinier dans la commune d’Ixelles et ouvrait parallèlement un snack puis un deuxième.
