baisse des volumes de ventes et des prix – .

8h20 – Modifié : 8h41 par Dolorès CHARLES

Propriété à vendre à Auray (56)

Crédit : Propriété à vendre à Auray (56)

Comment se porte le marché immobilier dans la Bretagne historique ? Nicolas Bosquet, de la chambre interministérielle des notaires de la cour d’appel de Rennes, a répondu à nos questions, mais il y a deux points à retenir : le volume des transactions diminue, comme ailleurs en France, et les prix baissent, mais de manière différenciée. selon les territoires.

Selon la Fédération Nationale de l’Immobilier (FNAIM), le nombre de ventes enregistrées sur un an est en baisse de 23%. Conséquence directe : les prix baissent ainsi que le nombre de prêts accordés par les banques. Hier (jeudi 13 juin), la Chambre Interdépartementale des Notaires a fait le point sur le marché immobilier en Bretagne historique, avec la Loire-Atlantique, et on retiendra deux aspects : les volumes sont en baisse de 20 et 30% selon les départements au premier trimestre. de 2024, et en termes de prix, les chiffres sont stables. “La tendance est même à la baisse dans les métropoles de Nantes et Rennes. Une bonne nouvelle qui devrait se répercuter sur les autres départements», pour Nicolas Bosquet.

L’impact du contexte politique

En effet, pour débloquer le marché, il faudrait des taux de crédit bas, mais la réduction est lente, et le contexte politique en France (RN) ne pourrait pas arranger les choses. Les taux de crédit se stabilisent autour de 3,7% après avoir atteint 4,2% fin 2023. « Il y a quelques semaines ou quelques mois, nous étions montés à 4 %, une annonce de baisse de taux avait été faite par la Banque centrale européenne, et tout le monde attendait… Le problème posé par la situation politique actuelle, on le voit mais il est tout frais et il sera sûrement corrigé, c’est que le taux des obligations françaises, le taux de la dette française, le taux auquel la France achète de l’argent augmente… à cause de cette instabilité (politique), elle aura des répercussions sur les taux d’emprunt des particuliers… et cela pourrait peut-être rendre complètement inefficace la baisse des taux de la BCE.»

Nicolas Bosquet
Nicolas Bosquet

Crédit : Dolorès Charles

Une légère amélioration pour les primo-accédants

Si les transactions sont en baisse, c’est aussi parce que les conditions d’emprunt restent compliquées, notamment pour les primo-accédants. «C’est mieux parce qu’à la fin de l’année dernière, les prêts étaient quasiment bloqués. Les banques demandaient des apports très importants, de 20 à 30 %, ce qui était prohibitif pour les primo-accédants. Aujourd’hui, l’étau s’est desserré, cependant si on n’a pas d’apport, il est très difficile, voire impossible, d’acheter ! Cela implique beaucoup de soutien familial, d’argent prêté ou donné par les parents qui permet d’accéder à la propriété… Le prix des biens ayant fortement augmenté, la première étape est élevée et elle est de plus en plus difficile à franchir pour un premier achat.

Nicolas Bosquet
Nicolas Bosquet

Crédit : Dolorès Charles

Nicolas Bosquet

Crédit : Chambre des notaires

La baisse des prix diffère d’un département à l’autre

Selon Nicolas Bosquet, de la Chambre des Notaires de Bretagne, établie à Binic/Etables sur mer (22), les volumes ont baissé partout d’environ 25%, cependant, au niveau des prix, on constate qu’aujourd’hui et traditionnellement le département le plus impacté est la Loire Atlantique… Dans les Côtes d’Armor, les chiffres du début d’année ne révèlent que des baisses dans certains secteurs… il n’y a pas de baisse généralisée. En revanche, nous disposons de chiffres plus récents sur les avant-contrats, les promesses de vente et les promesses de vente qui révèlent cette fois des baisses quasi généralisées dans tous les secteurs et pour tous les types de biens. DONC, nous pensons que ce qui se passe en Loire-Atlantique est en avance sur ce qui devrait se passer dans les autres départements, c’est ce qui se passe en Ille et Vilaine, à Rennes notamment. Après, les autres départements devraient a priori suivre, mais nous ne sommes pas du tout sur le même marché.»

Le Morbihan se porte bien

Nicolas Bosquet constate une différence entre Brest et Quimper, la ville de Brest étant plus «côté“que son voisin sans justification précise, et pour le Morbihan, le département se porte bien parce que”sur les 20 maisons anciennes les plus chères de la région, 11 sont situées dans le Morbihan. Le secteur Golfe – Vannes – Carnac – La Trinité-sur-mer reste très négligé. Il n’y a pas de baisse de prix, et c’est une clientèle de résidences secondaires, qui achète en vue de la retraite (et pas forcément parisienne, ou alors ils ont des origines bretonnes !).

Nicolas Bosquet
Nicolas Bosquet

Crédit : Dolorès Charles

Les acheteurs attendent

Dernier point relayé par les notaires bretons, le marché de la construction neuve, à l’arrêt car il n’y a plus d’incitation fiscale pour les particuliers à construire en vue de louer. “Les promoteurs souffrent beaucoup (ndlr : baisse d’environ 60 % en volume dans les nouvelles constructions), et pour ce qui est du reste de l’activité, on a souvent un printemps immobilier assez dynamique et on n’a pas eu ça cette année. Les ventes qui ont lieu sont des ventes « nécessaires » de la part de personnes qui ont besoin de déménager pour des raisons professionnelles notamment, et qui ne peuvent pas reporter ou faire autrement. Les gens qui ont un projet à long terme (…) attendent de voir ce que cela va donner en termes de prix et de taux de prêt immobilier.»

 
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