Journée mondiale du don de sang / Tous unis par le don

Journée mondiale du don de sang / Tous unis par le don
Journée mondiale du don de sang / Tous unis par le don

Célébrée le 14 juin, la Journée Mondiale du Don de Sang (JMB) est un moment particulièrement important pour le don de sang, en termes de sensibilisation et de mobilisation. Cette année, l’importance de cette journée est encore renforcée par les Jeux Olympiques et Paralympiques. Pour faire face à d’éventuels besoins exceptionnels, l’Établissement français du sang (EFS) et la Fédération française du don bénévole du sang (FFDSB) invitent les donneurs à de nombreuses collectes événementielles organisées jusqu’à mi-juillet.

Le don de sang est un geste altruiste qui met en relation une multitude d’acteurs : donneurs de sang, patients, personnels de l’EFS, associations, bénévoles impliqués dans le don. Frédéric Pacoud, président de l’EFS, rappelle que l’Etablissement Français du Sang assure des missions essentielles dans notre système de santé, comme ” là la collecte du sang mais aussi la préparation des produits sanguins, leur qualification biologique, c’est-à-dire toutes les analyses qui visent à assurer la sécurité de la chaîne transfusionnelle et l’acheminement des produits. Bref, l’EFS joue un rôle primordial.

Bonne dynamique

L’année 2023 a été marquée par une augmentation significative des collectes de sang qui avaient été fortement perturbées par la crise du Covid : 1 571 605 donneurs mobilisés dans les 104 centres de dons et les 32 475 collectes mobiles organisées par l’EFS, soit 2 749 collectes mobiles de plus qu’en 2022. “Nous avons pu réaliser un grand nombre de collectes dans les milieux professionnels et dans les lieux d’enseignement, où il avait été difficile de se rendre en 2021 et 2022”, explique Hervé Meinrad, directeur de la collecte et de la production des produits sanguins à l’EFS.

La collecte de plasma – la partie liquide du sang qui permet la fabrication de médicaments comme les immunoglobulines – a également connu un fort essor. Hervé Meinrad souligne que pour garantir l’autosuffisance en poches de sang pendant la pandémie, nous avons dû prioriser la collecte des dons de sang total. Depuis, nous avons effectué campagnes de communication pour expliquer à quoi sert le plasma. Nous bénéficions d’un bon soutien du public mais il reste encore beaucoup de travail, car cela fait très longtemps que nous ne communiquons pas sur les bénéfices du plasma pour les patients. »

Ainsi, l’EFS a réussi en 2023 à mobiliser 31 % de nouveaux donneurs de plasma par rapport à l’année précédente. Ses ventes de plasma au Laboratoire français de fractionnement et de biotechnologie ont augmenté de 5,6 %. Pour Frédéric Pacoud, il est essentiel d’améliorer la souveraineté sanitaire de la France en matière de médicaments dérivés du plasma alors que la demande, notamment en immunoglobulines, croît de près de 7 à 8 % par an.

Informer de manière pédagogique le public est d’autant plus crucial que le don de plasma permet de soigner 500 000 personnes par an en France (hémophiles, immunodéprimés, personnes atteintes de maladies chroniques graves) et nécessite une plus grande disponibilité des donneurs. (compter 1 heure au total). Le prélèvement s’effectue en effet par aphérèse, technique qui permet de prélever un seul composant sanguin puis de réinjecter les autres composants sanguins au donneur. Par ailleurs, la collecte de plasma nécessite des machines non déplaçables lors des collectes mobiles, elle s’effectue donc exclusivement dans les 104 centres de don répartis sur le territoire.

« Pour faciliter le don de plasma, nous essayons de développer des lieux accueillants où les gens se sentent bien. Par exemple, nous avons ouvert un nouveau maison du don à Lyon, dans le quartier de la Part-Dieu. Cela permet aux donneurs d’être reçus dans un espace très agréable où l’ambiance est moins clinique », souligne Hervé Meinrad.

Recruter de nouveaux donateurs

Au-delà du renforcement des réserves de sang pour l’été, le deuxième défi des JMDS est de sensibiliser le public à l’importance du don de sang tout au long de l’année. En effet, parmi la population en âge de donner du sang (18-70 ans), moins de 4 % le font réellement. De plus, chaque année, 150 000 donneurs disent adieu à la collecte de sang parce qu’ils ont atteint la limite d’âge ou pour des raisons de santé. Il est donc indispensable de recruter de nouveaux donateurs pour garantir la collecte des 10 000 dons par jour nécessaires pour répondre aux besoins des patients.

Les jeunes sont les plus nombreux à donner du sang : en 2023, la tranche d’âge des moins de 30 ans représentait 30 % des donneurs. Un chiffre qui montre que les jeunes ne sont pas moins engagés que leurs aînés. “A l’EFS, nous sommes en désaccord avec un discours qui consisterait à dire que les nouvelles générations sont moins engagées que leurs aînées”, déclare Frédéric Pacoud.

De son côté, la Fédération française du don volontaire du sang (FFDSB) a fait des jeunes l’une de ses cibles prioritaires. « Nos principales actions de sensibilisation sont des interventions dans les écoles pour expliquer le don du sang. Nous intervenons également dans le cadre du Service National Universel, lors du Tour FFF organisé chaque année sur les plages par la Fédération Française de Football et avec les associations étudiantes. Notre fédération regroupe 2 650 associations en France qui œuvrent au niveau local et lors d’événements nationaux comme le Téléthon pour promouvoir le don du sang. explique Jacques Allegra, président de la FFDSB.

Engager les jeunes au sein des associations

L’autre défi des JMDS est le recrutement des jeunes qui prendront la relève au sein des associations de donneurs de sang bénévoles. Les jeunes sont en effet d’excellents prescripteurs, comme l’illustre l’expérience d’Enzo Vezon, 19 ans. En 2020, dans le cadre de sa mission d’intérêt général du Service National Universel, il découvre le volontariat au sein de l’Association des donneurs de sang volontaires de Manosque (Alpes-de-Haute-Provence). Il rejoint ensuite cette association dont il devient le secrétaire général, avant même son premier don de sang à 18 ans et 6 jours, puis rejoint l’Union Départementale des Donneurs de Sang, dont il est élu secrétaire général. A Marseille, où il a étudié le droit, il s’étonne qu’il n’existe pas d’association de donneurs de sang et en fonde deux avec un ami du SNU. Il est aujourd’hui administrateur du comité régional PACA pour le don du sang.

« Au début, lorsque j’exerçais ma mission d’intérêt général, j’ai découvert le don du sang par hasard. J’ai vite aimé ça et je suis devenu bénévole. Avec toutes les responsabilités que j’ai assumée depuis, j’ai décidé de rester au sein de l’association de Manosque car lors de cette mission d’intérêt général, on nous laissait beaucoup de liberté. Nous avons par exemple créé les réseaux sociaux de l’association. Il y a très peu de jeunes qui donnent du sang. L’âge moyen au sein du comité régional se situe autour de 65 ans. Au niveau national, c’est pareil. Les jeunes apportent de nouvelles idées. Si nous avons du temps à donner et voulons défendre une cause qui tient à tous, le don de sang est la cause idéale. » témoigne Enzo Vezon.

Pour Jacques Allegra, il est parfois difficile pour les jeunes bénévoles de participer physiquement à toutes les activités ou réunions des associations. « Il appartient aux seniors de fixer les modalités de leur participation : prévoir la possibilité de suivre les rencontres entre bénévoles par visioconférence et pas seulement en présentiel, organiser les ordres du jour en fonction des disponibilités des plus jeunes, réfléchir à des actions promotionnelles ne nécessitant pas forcément de présence physique. présence. Dans ce contexte, les moyens numériques sont un avantage non négligeable», explique celui qui plaide en faveur d’un dialogue ouvert et chaleureux, clé du recrutement et de la rétention des jeunes générations. ” Comme leurs aînés, les jeunes souhaitent que leur engagement ait un sens à leurs yeux, se sentent heureux et y trouvent leur épanouissement personnel. conclut Jacques Allegra.

 
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