si le projet voit le jour, on vous expliquera que ce ne sera pas avant 2026

si le projet voit le jour, on vous expliquera que ce ne sera pas avant 2026
si le projet voit le jour, on vous expliquera que ce ne sera pas avant 2026

Elle est très attendue… L’école vétérinaire de Limoges ne devrait pas voir le jour avant la rentrée 2026. Le dossier est sur le bureau du nouveau ministre de l’Agriculture, mais pour l’instant rien n’est décidé. Nous faisons le point sur cette question controversée.

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À Limoges, nous espérons créer, à la rentrée 2026, une 6e année de spécialisation pour les étudiants vétérinaires. Une ouverture qui pourrait ouvrir la voie à la création d’une cinquième école nationale en France.

Mais le dossier traîne en longueur, puisque ce projet d’école a été lancé il y a quatre ans et demi par Alain Rousset, le président (PS) de la région Nouvelle-Aquitaine, lors du Salon de l’agriculture.

Depuis 2020, sa création ne cesse d’être repoussée, alors que la Région se dit prête à financer la construction de bâtiments et l’acquisition d’équipements, notamment grâce à une enveloppe de vingt-quatre millions d’euros, votée dans son plan d’action pour La Nouvelle-Aquitaine en 2022. Une somme qui devrait aussi aider les étudiants à s’installer après l’obtention de leur diplôme.

Tous les voyants semblaient au vert, d’autant qu’à l’été, le Contrat de plan régional de l’État (CPER), qui s’inscrit dans le plan de relance du gouvernement jusqu’en 2027, prévoyait huit milliards d’euros d’aide à la Nouvelle-Aquitaine sur des dossiers bien précis, dont ce futur National. Ecole Vétérinaire.

A l’été 2023, la balle est dans le camp du ministère de l’Agriculture, qui doit valider ou non la création de cette formation à Limoges. Mais à la rentrée de septembre, coup de théâtre, les inspecteurs généraux ont émis un avis réservé et assez critique concernant l’ouverture d’une cinquième école en Limousin. Selon eux, il existe suffisamment d’écoles en France pour soigner les chiens et les chats (95% des actes vétérinaires en France). Ce rapport final était attendu pour fin 2023, puis reporté à fin janvier 2024, puis juin… et la dissolution s’est produite là.

Il faudra d’abord construire le bâtiment qui accueillera ces étudiants… Les premiers terrains, selon les régions, seront donnés en septembre 2025. Ce bâtiment sera situé à proximité du CHU de Limoges. Montant des travaux : 21 millions d’euros, financés à 90% par la Région.

Ce bâtiment réunira des chercheurs, des enseignants et nos fameux étudiants vétérinaires de 6ème année : c’est dans ce bâtiment que la future école publique vétérinaire de Limoges devrait voir le jour, un an plus tard, à la rentrée 2027. Mais rien n’est encore fait et les discussions avec le ministère se poursuivent.

L’argent est donc toujours au cœur des débats, mais aussi la concurrence avec les autres écoles vétérinaires de France, alors que les vétérinaires manqueront cruellement à partir de 2030.

Il existe quatre établissements publics : Toulouse, Nantes, Maisons-Alfort, Lyon et une école privée à Rouen. En cette période de coupes budgétaires, les quatre écoles nationales voient d’un mauvais oeil la création d’une nouvelle structure, avec le risque de perdre des élèves et des moyens : “Si l’Etat ne s’engage pas à renforcer constamment les moyens, il sera complexe d’ouvrir une cinquième école”, » a lâché, en 2022, Laurence Deflesselle, directrice générale de l’Ecole nationale vétérinaire, agroalimentaire et alimentaire de Nantes.

Depuis la dissolution de l’Assemblée nationale, tout est bloqué, même si Marc Fesneau, l’ancien ministre de l’Agriculture, avait donné son accord oral à la Région de Limoges pour accueillir, dans un premier temps, une sixième année, soit entre quarante et soixante étudiants de les quatre autres écoles nationales.

Une sixième année qui poserait les bases de la future école vétérinaire qui pourrait ouvrir à la rentrée 2026, soit un an plus tard que prévu. C’est désormais à la nouvelle ministre de tutelle, Annie Genevard, de valider, ou non, ce dossier.

De leur côté, les élus et l’université y croient… Ils misent sur la construction de ce centre de recherche, à côté du CHU, pour booster leur candidature, comme l’explique le conseiller régional François Vincent : “Peut-être que la construction du bâtiment, qui servira de centre de recherche, leur montrera que nous sommes capables d’offrir un soutien pédagogique attractif aux étudiants.”

Autre solution pour la Région Nouvelle-Aquitaine, la création d’une école privée comme à Rouen (unique en France). Le seul bémol, et non négligeable, ce sont les frais de scolarité, entre 10 000 et 17 000 euros par année d’études, qui ne devraient pas inciter les étudiants à venir en Limousin pour devenir vétérinaire.

 
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