Augmentation des incendies
Depuis vendredi, les pompiers de New York et du New Jersey luttent contre des incendies qui ont ravagé des milliers d’acres autour de la rivière forestière de Jennings Creek, à une heure de route des gratte-ciel de Manhattan.
Les incendies ont causé samedi la mort d’un employé des parcs de l’État de New York, âgé de 18 ans, probablement tué par la chute d’un arbre alors qu’il participait à des opérations.
Poussés par les vents et la faible humidité, les incendies se sont multipliés depuis début octobre et ont brûlé trois fois plus d’hectares, soit près de 4.500, contre 1.600 en moyenne dans le New Jersey.
La grande ville de New York n’est pas épargnée. Les pompiers, certains à bord d’un bateau, luttaient mercredi soir contre un important feu de broussailles dans le grand parc d’Inwood Hill, à l’extrême nord de Manhattan.
Un épisode de sécheresse
Le manque de pluie n’aide pas. Alors que l’ouragan Helen a dévasté fin septembre des régions entières plus au sud, faisant au moins 101 morts en Caroline du Nord, New York et sa région n’ont pas connu de pluies significatives durant les mois de septembre et d’octobre, et toujours pas en novembre.
“Cela fait plus de 20 ans que nous n’avons pas mesuré un tel épisode de sécheresse dans le nord-est des Etats-Unis”, a déclaré à l’AFP Brian Fuchs, climatologue au Centre national d’étude de la sécheresse de New York. l’Université du Nebraska-Lincoln.
Eau rationnée
Les autorités locales ont demandé à la population d’économiser l’eau. Il est demandé aux 8,5 millions de New-Yorkais de signaler toute bouche d’incendie ouverte, de prendre des douches plus rapidement et de ne tirer la chasse d’eau que si nécessaire. Les barbecues dans les espaces publics ont également été interdits, et des incendies, rapidement maîtrisés, ont également éclaté ce week-end à Prospect Park, le grand poumon vert du cœur de Brooklyn.
New York est alimentée en eau par les réservoirs situés autour des rivières de la région, qui ont atteint mercredi 62 % de leur capacité, contre 79,2 % en temps normal.
“Malheureusement, il semble que ces conditions anormalement sèches ne soient pas près de se terminer, car tout indique qu’un hiver très sec s’annonce”, a déclaré le gouverneur du New Jersey.
Comme Phil Murphy, d’autres responsables ont attribué cette sécheresse au changement climatique. Pour Brian Fuchs, un épisode de sécheresse n’est pas totalement inhabituel dans le nord-est des États-Unis. « Mais les températures sont plus élevées à cause du changement climatique. Et ces températures plus élevées peuvent contribuer à des sécheresses que nous n’avons pas vues dans le passé”, explique-t-il à l’AFP. “On passe de plus en plus vite de périodes très humides à des périodes très sèches, et inversement.”