Protection de la biodiversité | Le Québec absent de la stratégie fédérale

Protection de la biodiversité | Le Québec absent de la stratégie fédérale
Protection de la biodiversité | Le Québec absent de la stratégie fédérale

(Ottawa) Ne cherchez pas la contribution du Québec à la nouvelle stratégie du gouvernement fédéral pour freiner la perte de biodiversité au pays. Toutes les provinces et territoires ont fourni leur plan en annexe à ce volumineux document dévoilé jeudi, à l’exception du gouvernement du Québec.


Publié à 10h33

Mis à jour à 15h40

«Le Québec a décidé de ne pas fournir d’information pour cette stratégie, considérant que c’est la seule compétence du gouvernement québécois, qui est l’archivage», a déploré le ministre fédéral de l’Environnement, Steven Guilbeault.

«Nous travaillons tous ensemble là-dessus. Il n’y a personne sur la planète qui dit que je vais faire ça seul, dans mon coin, en isolation. Il faut travailler en partenariat, alors je trouve un peu décevant que le gouvernement du Québec ait décidé de ne pas participer comme l’ensemble des provinces, des territoires et des peuples autochtones. »

Le ministre de Guilbeault a déposé jeudi un projet de loi et dévoilé une stratégie pour freiner le déclin de la biodiversité au pays. Le Canada devient ainsi le deuxième pays au monde après le Chili à proposer une législation pour respecter ses obligations en vertu de l’accord historique conclu au cours du 15e Conférence des Nations Unies sur la biodiversité (COP15) qui a eu lieu à Montréal il y a un an et demi.

Le dépôt du projet de loi C-73 survient alors que le gouvernement Legault a décidé de reporter encore une fois l’adoption de mesures de protection du caribou, comme le rapportait La Presse mercredi. Il prolonge jusqu’au 31 octobre la consultation sur les projets pilotes annoncés en avril, ce qui l’expose à l’intervention du gouvernement fédéral. Ottawa avait donné au Québec jusqu’au 1euh May à présenter un plan concret sans lequel il menace d’imposer unilatéralement par décret des mesures de protection du caribou.

« Le gouvernement du Québec a rompu la promesse qu’il avait faite aux Québécois, a déclaré M. Guilbeault. Cette stratégie sur le caribou est promise par le gouvernement du Québec depuis 2016. » Le gouvernement du Québec a signé une lettre conjointe avec Ottawa en 2022 dans laquelle il s’engage à protéger 65 % de l’habitat essentiel du caribou, a-t-il déclaré. -il s’est rappelé.

Le projet de loi sur la responsabilité envers la nature prévoit l’élaboration d’une stratégie et d’un plan d’action à l’échelle nationale pour protéger la biodiversité. Il existe des mécanismes de reporting, tels que la production de rapports d’avancement, pour mesurer les progrès de la mise en œuvre du Cadre mondial Kunming-Montréal pour la biodiversité. Des experts indépendants devront contribuer aux stratégies et rapports nationaux. Le ministre doit également tenir compte des savoirs autochtones en matière de biodiversité et respecter la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.

La Stratégie Nature 2030 repose sur six piliers, dont la reconnaissance de leurs droits. Il souligne également le lien entre la prospérité économique et « un environnement sain ».

Environ un million d’espèces sont déjà menacées d’extinction, selon les Nations Unies. Le Cadre mondial de Kunming-Montréal pour la biodiversité identifie 23 objectifs, dont la protection « d’au moins 30 % des zones terrestres, des eaux intérieures et des zones côtières et marines » d’ici 2030.

Le gouvernement fédéral a déjà signé trois ententes avec une province et deux territoires – la Colombie-Britannique, le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest – pour atteindre cet objectif partout au pays. Le ministre Guilbeault n’a pas perdu espoir d’en conclure un avec Québec, qui s’était engagé l’an dernier à protéger 30 % de son territoire.

«Je le souhaite toujours», a-t-il déclaré dans une interview. Je pense qu’il est dans l’intérêt général de tous de travailler ensemble. »

Le Cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal prévoit également un fonds pour les pays en développement de 20 milliards de dollars par an d’ici 2025 et de 30 milliards de dollars d’ici 2030.

Avec Jean-Thomas Léveillé, La presse

 
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