l’adolescent coupable condamné à 20 ans de prison. Comment reconnaître un profil tueur ? – .

l’adolescent coupable condamné à 20 ans de prison. Comment reconnaître un profil tueur ? – .
l’adolescent coupable condamné à 20 ans de prison. Comment reconnaître un profil tueur ? – .
Nouvelles

Publié le 13/06/2024 à 16h59
Mis à jour 13/06/2024 à 16h59

Lecture 2 min.

en collaboration avec

Stéphane Clerget (Pédopsychiatre)

L’adolescent de 16 ans, responsable de la mort de la petite Rose, âgée de seulement 5 ans, en avril 2023, a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle. Comment reconnaît-on ce type de profil ? Explications du Dr Stéphane Clerget, pédopsychiatre.

Il y a un peu plus d’un an, le 25 avril 2023, une adolescente de 15 ans attirait la petite Rose (5 ans) dans un appartement de Rambervilliers (Vosges), sous prétexte de lui montrer un chaton. L’enfant n’en est pas ressortie vivante : une heure après que ses parents ont signalé sa disparition, le corps de la jeune enfant a été retrouvé nu, dans un sac poubelle. L’adolescent aurait noyé la petite fille en lui tenant la tête sous l’eau dans la baignoire. L’hypothèse d’un viol a été écartée, même si du sperme a été retrouvé sur le pull de l’enfant.

Condamné à 20 ans de réclusion criminelle

Le procès de cet adolescent s’est déroulé pendant trois jours à huis clos. Mercredi 12 juin, le jeune homme, qui comparait libre, a finalement été condamné par le tribunal pour enfants d’Epinal à 20 ans de réclusion criminelle et 20 ans de suivi socio-judiciaire à sa sortie de prison, conformément aux réquisitions du parquet. Ce n’est pas la première fois que cet adolescent est confronté à la justice.

En février 2022, il est mis en examen pour le viol et l’agression de deux garçons à Rambervillers. Le jeune homme aurait conduit trois enfants âgés de 9, 11 et 12 ans vers un bosquet isolé. Il aurait ensuite attaché les deux enfants plus âgés à un arbre. L’une a été violée, l’autre agressée sexuellement. Le plus jeune aurait été témoin de la scène. Placé dans un centre éducatif fermé pendant un an, il a finalement été libéré, quelques mois seulement avant de s’en prendre à la jeune Rose.

Interrogé, le Dr Stéphane Clerget, pédopsychiatre et auteur du livre Le médecin du cerveau Ses extraordinaires pouvoirs de guérison publié aux Editions Leduc, explique que ce type de personnalité « perverse » et « sadique » trouve très souvent ses racines dans l’enfance.

« Pour mieux comprendre les causes qui expliqueraient ce geste, il faut remonter à l’enfance de ces individus.” raconte le docteur. “Ils sont très souvent victimes d’abus, de perversion ou d’inceste..

Si le médecin n’excuse évidemment pas les faits, il explique ce qui se passe dans la tête de ces meurtriers. “Ils se mettent à la place de l’agresseur, en réponse à ce qu’ils ont subi étant enfants. Et rien ne leur importe : ils ne manifestent aucun remords, aucune culpabilité envers les victimes, ils sont dans une mégalomanie où rien ne compte, sauf eux-mêmes..

Quelles sont les possibilités de prise en charge de ces personnes ?

Avant la tenue du procès, les experts psychiatres et pédopsychiatres qui étudient le profil de la victime se fondent sur son passé et son histoire pour établir sa responsabilité. “D« Des entretiens sont réalisés, des tests psychologiques sont également réalisés, pour comprendre les intentions et établir le profil du meurtrier » ajoute le Dr Clerget.

C’est ainsi que l’on établit la personnalité – en l’occurrence perverse et sadique – du meurtrier. “Ce sont des gens qui aiment faire du mal aux autres et il existe un risque important de récidive.» précise le spécialiste. Peut-on les soigner ? “C’est difficile car ils résistent au traitement» reconnaît le Dr Clerget. « ÔOn ne peut leur prescrire des neuroleptiques agissant sur la perversion ou castration chimiquepour faire disparaître leurs désirs sexuels, mais c’est un traitement qui ne les empêchera pas de faire du mal d’une autre manière. conclut-il.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV « Quand je suis au LOSC, à chaque fois que je parle du Kosovo, je dois 5 € »
NEXT voici les circonstances de sa mort