Abasourdie et assommée par le gouvernement, la Fédération nationale des boulangers du Sénégal dit constater avec étonnement les nouvelles mesures prises sur les prix des produits de consommation. Joint au téléphone après l’annonce du prix de la baguette qui coûtera désormais 160 francs CFA après la Tabaski, Amadou Gaye a déclaré « on dit pas de commentaire ! nous sommes dans un régime de certification. Si on entend des prix annoncés sans les fixer avec la fédération, on observe le non commentaire » nous murmure-t-il d’une voix tremblante.
Il reconnaît toutefois avoir été consulté par le Premier ministre pour échanger et discuter des prix à la consommation. « Nous n’avons été consultés qu’une seule fois au cabinet du premier ministre. Nous leur avons soumis nos propositions. Et pour l’approbation, nous n’avons pas été consultés. Nous allons laisser la situation pourrir jusqu’à ce que toutes les boulangeries ferment et déposent le bilan », suggère-t-il.
Malgré cette déception, il fait savoir qu’ils ne feront pas grève et encore moins d’action. La fédération restera dans son coin. « Nous ne ferons pas grève pour cela. C’est comme si le Sénégal s’arrêtait à Dakar. Le prix est différent selon les régions. A Saint-Louis, le pain se vend 200f comme à Ziguinchor. Chaque région devrait convoquer un conseil régional de la consommation mais cela ne sert pas à fixer les prix», regrette M. Gaye.
