Éric Ciotti se revendique toujours comme président du parti, alors que le bureau politique a prononcé son exclusion « à l’unanimité » ce jeudi 13 juin après son alliance avec le RN pour les législatives.
“Je suis président du parti, je vais à mon bureau”, a déclaré Éric Ciotti aux journalistes ce jeudi matin, se rendant peu après 10 heures, entourés d’agents de sécurité et de forces de l’ordre, au siège du parti Les Républicains (LR) dans le 7e arrondissement de Paris.
La veille, le bureau politique du mouvement avait voté à l’unanimité son exclusion après son annonce unilatérale d’une alliance avec le Rassemblement national (RN) pour les élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet.
Déjeuner avec Jordan Bardella
Ce jeudi, Éric Ciotti affirme qu’il s’agissait d’une « rencontre de personnes qui se sont rencontrées en dehors de tout cadre », ajoutant :
“Et d’ailleurs, le tribunal judiciaire de Paris, en ce moment même, est saisi en référé pour contester la validité de cette décision qui n’a aucun sens.”
Sur place, une source au sein du parti a indiqué à l’AFP qu’Eric Ciotti disposait d’une note d’huissier qui parmi les 50 employés obéissait toujours à ses ordres, et précisait que le wifi avait été coupé avant la chute de l’arrivée du président.
Le député des Alpes-Maritimes se revendique encore président de LR en s’alignant derrière les « statuts du parti ». S’il se rend ce jeudi matin au siège du mouvement, il devra également déjeuner avec le chef du Rassemblement national Jordan Bardella le même jour, a appris BFMTV, confirmant une information de France 2.
Une véritable bataille judiciaire s’engage donc entre la direction du parti et le dissident Éric Ciotti. Par ailleurs, des cadres LR ont annoncé ce mercredi avoir présenté des candidats indépendants. Parallèlement, Éric Ciotti a indiqué ce mercredi que 80 candidats soutenant sa démarche se présenteraient aux législatives, donc soutenus par le RN. Imbroglio donc.
