Le conflit Israël-Hamas a entraîné des dépenses de près de 9 millions de dollars en heures supplémentaires pour le Service de police de la ville de Montréal (SPVM) qui, au cours de la dernière année, a dû superviser plus de 430 manifestations dans la ville. rues de la métropole, a indiqué vendredi son directeur, Fady Dagher.
En 2024, le SPVM fait face à un déficit anticipé de 48,1 millions. Cela est en partie attribuable au paiement des heures supplémentaires aux policiers, qui a entraîné un dépassement de coûts de 52,2 millions de dollars. C’est ce qu’a expliqué Fady Dagher lors de sa comparution vendredi devant la Commission des finances, qui examine les budgets de tous les services de la Ville de Montréal.
Le chef de la police a souligné que la guerre au Moyen-Orient avait donné lieu à plus de 430 manifestations et mené à 106 arrestations à Montréal. Entre autres, le 5 octobre, un peu moins d’un an après l’incursion du Hamas en Israël et la réponse militaire massive de l’État hébreu, une manifestation a nécessité le déploiement de 580 policiers de Montréal, a-t-il précisé. noté.
Le directeur du SPVM a évoqué une somme de 9 millions de dollars en heures supplémentaires effectuées par des policiers déployés dans le cadre de manifestations, de campements et de plans de visibilité liés à ce conflit. « Rien qu’avec les campements de Victoria Square et de McGill, nous en avons dépassé un demi-million », a-t-il expliqué. «Ça monte vite. Ce n’est pas parce que le SPVM a voulu dépenser, c’est parce que le SPVM dépend d’événements impromptus et, par conséquent, il faut réagir. Oui, cela coûte du temps supplémentaire, et oui, cela nous mène vers un déficit. »
En 2024, les dépenses réelles du SPVM ont atteint 874,5 millions de dollars au lieu des 821 millions de dollars prévus. Pour 2025, le budget de la police a été fixé à 824,3 millions. Lors du dépôt du budget 2025 de la Ville de Montréal, il y a 10 jours, l’administration de Valérie Plante a indiqué qu’elle comptait sur l’embauche de 225 nouvelles ressources, promise en 2022, pour réduire le recours aux heures supplémentaires. Elle a également indiqué qu’elle comptait sur l’augmentation des revenus provenant des amendes pour couvrir le budget du SPVM.