la Fed maintient ses taux inchangés, dans une fourchette de 5,25 à 5,50%

la Fed maintient ses taux inchangés, dans une fourchette de 5,25 à 5,50%
la Fed maintient ses taux inchangés, dans une fourchette de 5,25 à 5,50%

La Réserve fédérale américaine (Fed), comme prévu, a maintenu mercredi l’objectif des taux « fed funds » entre 5,25% et 5,50% pour la septième fois consécutive, une décision prise à l’unanimité.

La Fed a sans surprise maintenu ses taux à leur niveau mercredi lors de sa réunion, et envisage de les baisser une seule fois en 2024, face au rebond de l’inflation en début d’année, et malgré des chiffres récents plus encourageants. La banque centrale américaine (Fed) a laissé son principal taux directeur dans la fourchette de 5,25% à 5,50% dans laquelle il se trouve depuis juillet dernier, son plus haut niveau depuis plus de 20 ans. Le président de la Fed, Jerome Powell, fournira des détails lors de sa conférence de presse à 14h30 (18h30 GMT).

Point culminant de la réunion, les responsables de la Réserve fédérale ont indiqué qu’ils prévoyaient en moyenne de baisser les taux une fois cette année, pour les ramener à 5,1% fin 2024. Sur les 19 membres du Comité de politique monétaire (FOMC), quatre n’anticipent aucune baisse. , sept en voient un et huit en attendent deux. À la mi-mars, lors de la dernière mise à jour, les responsables de la Fed prévoyaient trois réductions.

Une baisse des taux attendue à partir de septembre au lieu de novembre

Mais depuis, un rebond de l’inflation les incite à la prudence, pour éviter une nouvelle flambée des prix. Le mois d’avril a toutefois connu une légère amélioration. Et en mai, l’inflation a ralenti à 3,3% sur un an contre 3,4% en avril, voire une absence de hausse des prix sur un mois, selon l’indice d’inflation CPI, sur lequel sont indexées les retraites, et qui a été publié mercredi matin. juste avant la reprise des débats à la Fed. Le FOMC a ainsi fait état dans son communiqué de « modestes progrès supplémentaires » vers son objectif d’inflation de 2 %. Les responsables de la Fed ont toutefois revu à la hausse leurs prévisions d’inflation pour 2024 et 2025, à 2,6% et 2,3%, alors qu’ils tablaient sur 2,4% et 2,2% en mars, lors des prévisions précédentes. L’indice PCE, mesure privilégiée par la Fed, est resté stable en avril à 2,7% sur un an. Les chiffres de mai seront publiés fin juin.

Les responsables de la Fed « doivent constater un ralentissement sur plus d’un mois, montrant une trajectoire durable vers (son objectif de) 2 %, avant de réduire les taux cette année », a prévenu Rubeela Farooqi, économiste en chef pour High Frequency Economics. En revanche, les chiffres encourageants de l’inflation publiés mercredi ont convaincu les acteurs du marché que la Fed commencerait à baisser ses taux en septembre, et non en novembre, comme beaucoup d’entre eux le prévoyaient encore mardi.

La Fed a confirmé ses prévisions de croissance du produit intérieur brut (PIB) : 2,1% en 2024 et 2,0% en 2025. Quant au taux de chômage, la prévision reste la même pour cette année, à 4,0%, mais est légèrement révisée pour 2025, à 4,2% contre 4,1%.

Un risque de ralentissement excessif de l’activité économique

En maintenant ses taux à ce niveau, la Fed marque sa différence avec son homologue européenne, la BCE qui, le 6 juin, a abaissé ses taux directeurs pour la première fois depuis 2019. Mais la Réserve fédérale marche sur la corde raide. S’il commence à baisser ses taux trop tard, il risque de provoquer un ralentissement trop important de l’activité économique, ce qui pourrait compromettre la bonne santé du marché du travail américain.

Et cela inquiète le parti démocrate du président Joe Biden, à moins de cinq mois de l’élection présidentielle qui l’opposera au républicain Donald Trump. Deux élus démocrates du Congrès ont adressé lundi une lettre au président de la Fed, Jerome Powell, l’avertissant qu'”une politique monétaire trop restrictive pourrait mettre en danger le dynamisme du marché du travail” aux Etats-Unis.

“En abaissant les taux maintenant, nous veillons à ne pas causer de dommages économiques inutiles et préjudiciables”, écrivent le sénateur Sheldon Whitehouse et le représentant Brendan Boyle dans leur lettre.

La Fed est indépendante du pouvoir politique, mais ses décisions ont des conséquences importantes sur l’économie américaine.

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