Tirs croisés de drones et de missiles russes au-dessus de Kiev

Tirs croisés de drones et de missiles russes au-dessus de Kiev
Tirs croisés de drones et de missiles russes au-dessus de Kiev

Les pompiers luttent contre un incendie dans une ville près de Kiev à la suite d’une frappe aérienne russe massive dans la nuit.

AFP

La capitale ukrainienne, Kiev, a été ciblée mercredi matin par une attaque combinée de missiles et de drones russes, pour la première fois depuis plus de deux mois. Cette attaque intervient au moment où les Ukrainiens perdent du terrain sur le front et craignent de perdre le soutien américain.

La Russie a considérablement intensifié les frappes de drones sur Kiev, devenues quasi quotidiennes depuis début octobre. Mais c’est la première fois depuis plus de deux mois que les missiles sont lancés simultanément. Des journalistes de l’AFP ont entendu des explosions et vu des dizaines d’habitants se réfugier dans une station de métro du centre-ville.

Un raid aérien qui a duré plus de deux heures

Selon l’administration militaire de la capitale, Moscou a utilisé des missiles balistiques et de croisière ainsi que des drones pour cette opération qui “a duré plus de deux heures” mais qui n’a fait aucune victime, grâce à la défense anti-aérienne ukrainienne.

A Beryslav (sud), en revanche, une femme de 52 ans est morte dans une autre attaque de drones russes, a rapporté le gouverneur.

Au total, six missiles et 90 drones ont visé sept régions ukrainiennes dans la nuit de mardi à mercredi, a indiqué l’armée de l’air ukrainienne, affirmant avoir abattu deux missiles de croisière, deux missiles balistiques et 37 drones.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a pour sa part réitéré que l’armée russe ne frappe que des “cibles militaires”, en réponse à une question sur l’augmentation des pertes civiles en Ukraine.

Un officier russe “liquidé” en Crimée

De son côté, l’Ukraine a revendiqué la mort d’un officier de la flotte russe de la mer Noire accusé d’avoir ordonné des attaques meurtrières de missiles contre ses villes. Cette « opération spéciale » destinée à « liquider un criminel de guerre » s’est déroulée en Crimée occupée. Le policier a été tué dans l’explosion d’une voiture piégée.

Selon une Source des services de sécurité ukrainiens, l’homme constituait “une cible tout à fait légitime”, car il avait “ordonné le lancement de missiles de croisière depuis la mer Noire sur des cibles civiles en Ukraine”.

Cet assassinat est le dernier d’une série d’attaques ukrainiennes contre des soldats russes et des personnalités soutenant le Kremlin, tant dans les zones ukrainiennes occupées qu’à l’intérieur de la Russie.

Présence nord-coréenne confirmée

L’attaque de Kiev intervient le jour où le secrétaire d’État américain Antony Blinken, en déplacement à Bruxelles, a promis une réponse « ferme » à l’implication présumée de la Corée du Nord aux côtés de la Russie dans la guerre en Ukraine.

Washington a confirmé les affirmations ukrainiennes selon lesquelles des soldats nord-coréens seraient désormais « engagés dans des opérations de combat » dans la région russe de Koursk, dont une petite zone est occupée par les forces ukrainiennes depuis trois mois. L’agence de renseignement sud-coréenne l’a également confirmé, assurant que “les troupes nord-coréennes sont déjà engagées dans des opérations de combat” dans cette partie du territoire russe.

Plus de deux ans et demi après le début de l’invasion du territoire ukrainien, l’armée russe bénéficie désormais du renfort de près de 11 000 soldats nord-coréens, selon Kiev et les Occidentaux, ce que le Kremlin n’a pas formellement démenti.

(AFP)

 
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