C’est à cause d’une agression sans raison apparente que le suspect du meurtre d’un SDF à Lyon a été interpellé à Toulon (Var). Le parcours de cet homme, soumis à une OQTF (obligation de quitter le territoire) comme il l’a déclaré aux enquêteurs, a depuis été scruté par les autorités, révélant ainsi une série d’attentats et de tentatives d’homicides dans façon de travailler similaire dans d’autres villes de France et au-delà de ses frontières.
Son interpellation a tout d’abord eu lieu dans la soirée du mardi 12 novembre 2024. Une jeune femme de 26 ans, passagère d’un train au départ de la gare de Marseille Saint-Charles, a expliqué aux contrôleurs qu’elle avait été la victime d’une agression peu après le départ du train.
Elle leur décrit un suspect, la tête recouverte d’une cagoule noire, précise Le Parisien qui lui aurait donné des coups de poing et de pied sur plusieurs parties du corps. Les employés des chemins de fer contrôlent l’homme qui ne dispose ni d’un titre de transport ni d’une pièce d’identité.
Le train a ensuite été arrêté en gare de Toulon, où la police l’a interpellé. Selon nos confrères, la police fait le lien entre leur suspect et la personne impliquée dans la violente agression d’un sans-abri aux Pays-Bas.
Vêtements similaires sur les caméras de surveillance
Dans la nuit du 4 au 5 novembre, un sans-abri a été attaqué avec une tuile à Rotterdam. La victime, initialement annoncée morte, est en réalité plongée dans le coma dans un état critique. La présence de caméras de surveillance a permis à la police néerlandaise d’obtenir une image du suspect : un homme à la peau foncée, âgé d’une trentaine d’années, portant un imperméable noir, un pantalon bleu et des chaussures à lacets.
Malgré l’arrestation de l’agresseur du train et principal suspect dans l’affaire néerlandaise, les autorités locales n’ont pas encore confirmé qu’il s’agissait du même homme, précise leAFP.
Une semaine plus tard, cette fois à Lyon (Rhône), un autre SDF d’origine moldave était mortellement agressé à coups de parpaing par un individu. « a priori habillé en suspect arrêté à Toulon et filmé à Rotterdam », selon le parquet de Lyon cité par Le Parisien. Ce même parquet a cependant indiqué à Figaro ne pas vouloir avancer “trop tôt” sur le lien entre toutes ces affaires.
Lien avec de violentes attaques à Évry, Dijon et Strasbourg
Ce qui est sûr en revanche, c’est que l’homme interpellé à la gare de Toulon « a fait l’objet d’un mandat d’arrêt délivré par un juge d’instruction d’Évry », a déclaré ce mercredi auAFP le procureur de Toulon Samuel Finielz.
Le suspect, se présentant comme un Camerounais de 32 ans visé par une OQTF, est soupçonné d’avoir commis des homicides. « avec le même mode de fonctionnement » in Évry (Essonne), Dijon (Côte-d’Or) and Strasbourg (Bas-Rhin), according to a police Source.
Une autre Source précise que les crimes de l’homme soupçonné d’avoir commis ces meurtres se sont étalés sur plusieurs semaines. Ce mercredi, le parquet de Dijon confirme BFMTV ayant effectivement lancé un mandat de perquisition contre l’homme interpellé à Toulon pour violences volontaires lors d’une agression remontant à l’été dernier. Le 25 juillet, il aurait ciblé une infirmière de 42 ans à coups de pierres. Des blessures à la tête qui l’ont laissé en incapacité totale de travail (ITT) pendant dix jours.
L’information judiciaire ouverte à Évry remonte au 23 octobre. Le parquet a confirmé BFMTV qu’un SDF avait reçu un bloc de béton au visage alors qu’il dormait sur le parvis de la gare d’Évry-Courcouronnes. La victime, initialement hospitalisée, a bénéficié d’une ITT de 45 jours.
L’identité du suspect est toujours en cours de vérification et des analyses ADN devraient permettre de faire un lien ou non avec les violences perpétrées dans toutes ces villes.
